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Dossier de la Rédaction

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Le va-tout de Petit-Pays

L’artiste vient de mettre sur le marché « God go Pay ». Dernière chance ou résurrection financière ? Petit-Pays aurait-il enfin compris ? Que pour un album, il ne faut pas forcément tout faire tout seul : arranger, composer, chanter, produire, distribuer… Avec « God go Pay », le président de Caïman de Douala s’est entouré de ce qui fait la panoplie d’un artiste professionnel. Affichages offensifs, producteur bien intentionné, conférences de presse, clips ordonnés… Dans les vidéogrammes du nouvel album en effet, Petit-Pays apparaît présentable. Pas négligé comme pour plusieurs précédentes sorties. « J’ai mis la veste parce qu’on m’a offert », rit-il. Pour l’occasion, reconnaissons que le trublion de Makepe a cassé sa garde-robe. Merci Massema Production.

Ça, c’est les habillages. Venons-en au corps, pas du délit, mais de l’album. Ce « God go Pay » a été présenté dans un hôtel de Douala la nuit de mercredi dernier. Constat : Petit-Pays veut séduire à nouveau, avec des ballades langoureuses, ces mélodies qui ont assis sa notoriété à la fin des années 80 et au milieu des années 90. Avant qu’on n’assiste à des dérapages musicaux, nombreux depuis près de dix ans. Souvenez-vous de « Embouteillage », « Esuwa », « Frotambo », « Pédé », etc., qui ont étouffé des tubes comme « Loba » ou « Muna muto ». C’était le Petit-Pays honni, vomi, fui même, par ses « enfants ». « Pourtant je suis resté le numéro un », se gargarise-t-il. On ne se refait pas. « Petit-Pays a retrouvé sa grandeur », se satisfait déjà le producteur. L’enfant terrible de la chanson camerounaise est revenu avec le « Mako love », mélange d’afro-zouk, rumba, salsa, et makossa. Des titres comme « To Lambo » commencent déjà à titiller les mélomanes. Et on remarquera même, pour confirmer cette option, la reprise de « Jonguèle », un de ses standards en la matière.

Mais n’allons pas vite en besogne. Durera-t-il ? La question se pose. Avec « God go Pay », on sent ce Gémeaux tiraillé : par l’envie de retrouver des lettres de noblesse en matière de composition musicale et celle (légitime) de satisfaire les noceurs qui l’ont toujours soutenu dans les boîtes de nuit. Tiraillé aussi entre le divin et le profane. Le producteur parle d’une fusion avec Dieu. Il exagère. Dieu est à la mode chez les chanteurs populaires. Il est mangé à toutes les sauces. On le chante en dansant en minijupes et autres tailles basses. Petit-Pays ne déroge pas à la tradition. Au finish, treize titres qui marquent une volonté de ressaisissement. Et si en 24 ans de carrière, Petit-Pays avait enfin trouvé, avec son 29e album, le bon tempo ? Le temps le dira. Les voix de « God » sont insondables, n’est-ce pas ?

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