Dans un communiqué de presse rendu public mardi dernier, le délégué du gouvernement annonce des interpellations à partir de la semaine prochaine. Tous les Yaoundéens et même les personnes de passage dans la cité capitale ont remarqué ces derniers temps, l’accroissement de la mendicité, surtout dans les principales artères de la ville. Dans tous les grands carrefours, hommes, femmes et enfants en ont fait une véritable profession. Certains, en effet, sortent chaque matin et s’installent au même endroit, tel un agent de bureau qui retrouve sa chaise et sa table au quotidien. D’autres, par contre, arpentent les rues de la capitale, assaillant les passants et les personnes à bord de véhicules, parfois avec force et menaces. En effet, certains utilisent de grosses pierres pour persuader leurs « bienfaiteurs » de leur donner de l’argent, alors que d’autres les couvrent d’injures quand ils ne sont pas satisfaits.

Cette situation amène de nombreux automobilistes à rouler avec les vitrines montées lorsqu’ils se trouvent au centre-ville, à cause du sentiment d’insécurité qui commence à régner. Face à ce phénomène qui commence à prendre de l’ampleur et qui est également à l’origine des problèmes d’insalubrité, Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, a décidé de passer à l’offensive. Ceci conformément à un arrêté signé le 17 juin 2003, interdisant la mendicité et le petit commerce dans les carrefours de Yaoundé.

C’est ainsi que dans un communiqué de presse rendu public mardi dernier, Gilbert Tsimi Evouna « informe Messieurs les mendiants qu’à partir du 22 juin 2010, les équipes de la Communauté urbaine procèderont à des interpellations des différents contrevenants ». Il nous souvient d’ailleurs qu’il n’y a pas très longtemps, le délégué du gouvernement a invité les populations de la capitale à ne plus donner de l’argent à ces personnes, mais à déposer leurs dons en nature ou en espèces dans les structures sociales de la place. Une idée qui en son temps avait certainement pour objectif de chasser ces personnes de la rue, d’une manière plus douce et subtile.