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Dossier de la Rédaction

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Nouvelle donne

Les cinq décrets présidentiels du 15 juin 2010 portant nomination de responsables dans les services centraux du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et dans l’administration régionale et préfectorale méritent une attention particulière. En premier lieu, tout observateur vigilant aura remarqué que ces importants textes interviennent quatre mois environ après la nomination des gouverneurs des dix régions en février dernier, le tout dans le contexte général de mise en œuvre effective de la décentralisation. D’où l’ampleur des actes présidentiels, s’agissant particulièrement de la préfectorale : tous les 58 départements sont concernés par la nomination de préfets confirmés ou non à leurs postes respectifs. Il en est de même des secrétaires généraux des services des gouverneurs des dix régions. Au demeurant, ces nominations dans la préfectorale font suite à deux décrets présidentiels du 12 novembre 2008, le premier portant organisation administrative de la République du Cameroun, le second fixant les attributions des chefs de circonscriptions administratives et portant organisation et fonctionnement de leurs services.

C’est précisément de ces deux décrets du 12 novembre 2008 que découlent de nouvelles réalités dans l’administration régionale qui se met en place. A cet égard, l’inspection générale des services régionaux est à la fois une nouvelle donne et une originalité. Les compétences dévolues à l’inspection générale des services régionaux dont les responsables viennent d’être nommés balaient un large spectre. Elle est en effet chargée :

- du contrôle interne et de l’évaluation du fonctionnement des services du gouverneur, des préfectures et sous-préfectures ;

- de l’organisation et de la supervision des missions de contrôle et d’évaluation des services déconcentrés de l’Etat dans la région ;

- de l’information du gouverneur et de l’autorité centrale sur la qualité du fonctionnement et de rendement des services ;

- des séminaires de sensibilisation et de recyclage visant la modernisation et l’amélioration des performances desdits services ;

- de la mise en œuvre, au niveau de la région, de la stratégie de lutte contre la corruption ;

- de toutes autres missions de contrôle, d’inspection et d’évaluation des services publics et organismes implantés dans la région qui lui sont confiés par les autorités compétentes.

Les moyens d’action de l’inspection générale sont multiples et denses. Elle a accès à tous les documents des services contrôlés dans l’accomplissement de ses missions. Elle peut requérir toutes les informations, les documents et les explications nécessaires, par écrit, auprès des responsables des services contrôlés qui sont tenus de répondre. Elle dispose, à titre ponctuel, du personnel nécessaire relevant d’autres services du gouverneur ou des services déconcentrés. Et surtout, elle peut solliciter, en cas de nécessité, du gouverneur et conformément à la loi, la réquisition des forces de maintien de l’ordre pour constater par écrit les atteintes à la fortune publique.

Il apparaît que les compétences et les moyens d’action de l’inspecteur général des services régionaux en font après le gouverneur, une personnalité forte, le gardien du temple de l’Etat, de ses normes et de ses valeurs, dans chaque région.

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