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Dossier de la Rédaction

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Pipeline Tchad-Cameroun : des riverains attendent toujours leurs indemnisations

Une récente descente sur le terrain a permis de recenser leurs doléances. Certaines populations situées le long du tracé du pipeline Tchad-Cameroun sont aux abois. Près de dix ans après le passage de l’oléoduc reliant les localités de komé (Tchad) et Kribi (Cameroun), elles réclament toujours à la Cameroon Oil Transportation Compagny (COTCO) des indemnisations.

A Bipindi et Bandewouri, localités situées dans le département de l’Océan, fief des pygmées baguiéli, les populations attendent que les promesses à elles faites par la COTCO soient tenues. «Que ce soit la construction des salles de classe, l’achat des fournitures scolaires à nos enfants, l’amélioration de l’habitat ou des facilités d’obtention des cartes nationales d’identité informatisées, la construction des puits et la dotation en médicaments, il n’y a pas eu d’avancées significatives», lance Jeanne Noah, porte-parole des baguiéli.

A Nkong Zok II, village situé près de Ngoumou dans le département de la Mefou-Akono, les ex-employés des entreprises Doba Logistics, Satom, ATM services et de Willbross, sous-traitantes de COTCO, fulminent leur colère, qu’ils cachent mal, sous silence. Ici, les populations réclament que leur soient remboursés les fonds retenus au titre de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) parce que n’ayant pas selon elles été reversés à cette dernière. Des personnes victimes d’accidents ou ayant contracté des maladies sur le chantier attendent d’être indemnisées. En plus, les bornes fontaines promises pour parer à d’éventuels incendies, n’auraient pas encore été construites jusqu’à ce jour. Tout comme, les riverains attendent non seulement le paiement des travaux d’entretien du tracé, mais surtout que leur soit donné, comme promis, du matériel de sécurité et d’entretien. Mais les populations ne désespèrent pas pour autant. Elles gardent encore espoir que le gouvernement finira par se saisir du problème.

A Nkometou I, la carrière de sable qui constitue la principale source de revenus des populations est hors service depuis le passage du pipeline. Situé à plus de 3 km derrière des plantations cacaoyères, l’accès est difficile aux camions du fait d’un dos d’âne érigé par la COTCO. Sur le site, de nombreux tas de sable sont ensevelis dans la broussaille. «Le manque à gagner s’élève à 126 millions de francs et nous demandons la réouverture de notre chantier», clame Michel Messomo, chef du village Nkometou I.

Non loin de là à Nkol Tara, l’on attend toujours que soit reversée la modique compensation qui s’élève à près de deux millions de francs, suite à la destruction des cultures. D’après Vincent Nguini, porte-parole dudit village, «Il a été convenu que l’on nous achète du matériel agricole représentant la compensation de nos indemnités. Depuis, rien n’a été fait. Et nous interpellons vivement le gouvernement à prendre ce problème au sérieux.»

Du côté de FOCARFE, RELUFA et CED, organisations non gouvernementales qui encadrent ces populations, l’on appelle à un meilleur suivi de ces cas de terrain et une meilleure protection des populations afin que lors des projets d’envergure en perspective, allusion faite à Lom Pangar et Mbalam, les riverains ne subissent plus des injustices similaires.

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