Le boxeur, inhumé samedi à Eno Bita par Elig-Mfomo, a été fait officier de l’Ordre national de la valeur.

Joseph Bessala, le tout-premier médaillé olympique camerounais (l’argent à Mexico en 1968), repose désormais à Eno Bita, village situé dans l’arrondissement d’Elig-Mfomo, département de la Lékié. Le sportif, décédé le 24 avril 2010 à Yaoundé, a été porté en terre, samedi dernier, à l’issue d’une cérémonie courue, présidée par le préfet Grégoire Mvongo, représentant personnel du chef de l’Etat pour la circonstance. C’est donc par la bouche du chef de terre que le message de condoléances du président de la République a été transmis à tous ceux qui sont désormais orphelins du « Grand Jo ». Pour le chef de l’Etat, Joseph Bessala a contribué au rayonnement du Cameroun sur la scène internationale. D’où son «hommage au grand sportif et au patriote » ayant porté haut les couleurs du pays.

D’autres hommages suivront au cours de la cérémonie, tous unanimes pour saluer la mémoire d’un Camerounais d’exception, précurseur sur le difficile mais parfois glorieux chemin du sport. Un rassembleur, qui a nourri les siens de son amour. Le prêtre venu dire la messe s’est joint à ce concerto de louanges : Joseph Bessala mérite d’être célébré. C’est un exemple à suivre. Les Camerounais doivent avoir à cœur d’aimer leur patrie autant que lui, tout comme ils doivent « avoir dans le cœur le désir de plaire à Dieu », a déclaré le prêtre, suivi notamment par Augustin Thierry Edjoa, ancien ministre des Sports et de l’Education physique, et Jean-Bernard Ndongo Essomba, député, ancien président de la fédération camerounais de boxe.

La Fécaboxe justement était bien représentée samedi à Eno Bita. Le représentant de son président a remercié le boxeur Bessala pour tous les services rendus, les conseils prodigués, voire le sens de l’humour dont était crédité le disparu. Joseph Bessala « restera une référence », a-t-il déclaré, la voix empreinte d’émotion.

Emotion aussi chez les membres de la famille de Joseph Bessala, reconnaissants envers les pouvoirs publics du soutien multiforme qu’ils ont reçu à l’occasion des obsèques du vice-champion olympique de boxe. Du héros d’une famille, d’un clan, de toute une nation. C’est finalement par ses frères de discipline, membres de la Fécaboxe, que Joseph Bessala a été mis en terre, non sans avoir été élevé, quelques instants plus tôt, à la dignité d’officier de l’Ordre national de la valeur, à titre posthume. Le « Grand Jo » s’en est allé. Il a livré son dernier combat. Il n’y aura pas d’appel pour une prochaine reprise.