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Dossier de la Rédaction

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Célérité et transparence

De grands enseignements peuvent parfois être tirés d’événements que l’on pourrait juger anodins. Il en est ainsi de la remise la semaine dernière à Kribi d’une aide financière du chef de l’Etat à des commerçants ayant perdu leurs marchandises dans l’incendie d’un marché. Le déroulement de ce feuilleton, du sinistre de la nuit 26 au 27 avril 2010 à l’expression de la compassion du président Paul Biya, fait transparaître un modèle. Un modèle dans la médiation, la célérité et la transparence.

La médiation d’abord. Joseph LE, directeur adjoint du cabinet civil, représentant du chef de l’Etat à la cérémonie, relevait dans ce geste princier la preuve que le président Paul Biya demeure à l’écoute de son peuple. Encore faudrait-il que les relais chargés de transmettre l’information de la base au sommet s’acquittent fidèlement de leur mission. Celle-ci étant souvent dévoyée dans notre société par des jeux d’intérêts prenant rarement en compte la souffrance, encore moins les aspirations des populations. Pour le cas d’espèce, Kribi qui, ces derniers temps, alimente davantage la chronique par les luttes intestines de ses élites, a immédiatement envoyé des signaux de détresse au bon endroit. Sitôt que s’est produit le drame, un député du coin a, en effet, saisi le cabinet civil de la présidence, non sans avoir apporté une aide personnelle aux sinistrés. Une initiative louable là où bon nombre de nos élus se distinguent davantage sur des arènes n’ayant aucun rapport avec les préoccupations des populations.

La transparence ensuite. Au cours de la cérémonie, l’on a remarqué les sinistrés, drapés dans un uniforme, exprimant les mêmes sentiments de joie, de fierté et de reconnaissance. On le doit au travail préliminaire effectué par l’autorité préfectorale de la ville, à travers une commission qui a recensé, dans la rigueur et la transparence, les commerçants véritablement sinistrés. Résultat : la liste a été expurgée des fraudeurs et les 27 millions d’aide ont été distribués sans éclat de voix aux intéressés.

La célérité enfin. L’aide du chef de l’Etat est arrivée aux sinistrés moins de deux mois après le drame. C’est un temps raisonnable, s’agissant d’assister des gens désespérés dont bon nombre avaient brutalement perdu leur gagne-pain. Bien mieux, ce délai relève de tout un record dans notre administration, plombée qu’elle est par l’inertie. Une administration peuplée de certains fonctionnaires traitant les dossiers administratifs au gré de leur satisfaction personnelle.

Les sinistrés de Kribi peuvent se réjouir de ce que leur cas a été traité avec diligence par des relais désintéressés. Sans être singulier, le cas de ces commerçants pourrait autoriser l’espoir chez tout autre citoyen dans n’importe coin de la République. Il ne faudrait surtout pas désespérer de l’administration.

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