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Dossier de la Rédaction

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Kenya : Pourquoi le projet constitutionnel divise

Soutenu par le gouvernement d’union, le projet de réforme est combattu par des églises chrétiennes opposées aux tribunaux de cadis. Le Kenya doit se prononcer, le 4 août prochain par référendum, sur un projet constitutionnel soutenu par la majorité du gouvernement d'union nationale en place. Un projet de réforme contesté par plusieurs autres responsables politiques, ainsi que par les églises chrétiennes, qui refusent notamment une clause autorisant l'avortement si la santé de la mère est en danger. Chaque camp s’organise pour défendre ses options. Comme au bon vieux temps de la Coalition Arc-en-Ciel (Narc), en 2002, quand ils s’étaient unis pour barrer la route au dauphin de Daniel arap Moi – Uhuru Kenyatta –, le président, Mwai Kibaki,- et le Premier ministre, Raila Odinga, feront campagne ensemble en faveur du oui à la nouvelle Constitution.

Les observateurs estiment que cette union ressemble fort à un gentlemen’s agreement. Car dans le texte de la Loi fondamentale qui sera soumise à référendum le 4 août, il n’est en effet plus question de ce poste de Premier ministre défendu par Raila Odinga depuis huit ans. En clair: si le oui l’emporte, le prochain président sera maître de l’exécutif. Ainsi, quand Odinga sera en mesure d’accéder à la magistrature suprême, en 2012 – Kibaki ne peut plus se présenter –, il ne sera a priori pas obligé de composer avec, par exemple, Kalonzo Musyoka, Martha Karua, Uhuru Kenyatta ou William Ruto. D’ailleurs, parmi tous ces candidats potentiels à la future présidentielle, seul le très controversé Ruto (ancien ministre de l’Agriculture rétrogradé à l’Éducation supérieure) arborera la couleur rouge du non aux côtés des religieux chrétiens opposés, eux, aux tribunaux de cadis (qui peuvent légiférer en matière de mariage et d’héritage pour les musulmans)…

Signe du climat tendu qui précède le référendum, les deux explosions à Nairobi qui ont fait cinq morts et près de 80 blessés le 13 juin dernier. Le drame s'est produit lors d'une manifestation d'opposants au projet de réforme constitutionnelle. Pour l'heure, l'attentat n'a pas été revendiqué, ce qui peut laisser supposer qu'il s'agit d'une pure provocation destinée à radicaliser le mouvement anti-Constitution.

Quoi qu'il en soit, cet attentat fait craindre le retour des vieux démons de la division.

C'est le premier événement de ce genre qui survient au Kenya depuis les violences post-électorales de 2008, alors même que la Cour pénale internationale n’a pas terminé son enquête sur celles de 2007-2008.

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