Estelle Crescence  Essame, gagnante du concours a été déclassée au profit de la 1ère dauphine Johanna Medjo Akamba, pour usage de faux. Elle conteste.

Selon une décision du comité d’organisation de « Miss Supranational », c’est désormais Johanna Medjo Akamba, 1ère dauphine lors de la finale du concours, qui représentera le Cameroun lors de la finale internationale prévue en Pologne en août prochain. Elle prend la place d’Estelle Crescence Essame, gagnante, disqualifiée pour usage de faux documents. « Lorsque nous avons transmis les résultats au Comité international d’organisation du concours, ils nous ont demandé des informations complémentaires pour la délibération finale. Or, il se trouve qu’Estelle Crescence Essame a menti sur sa taille en produisant un faux certificat de toise. Ce dernier indique qu’elle mesure 1,71 m, alors qu’elle mesure en réalité 1,67 m, d’après le certificat que nous avons fait pour vérifier. Or, il se trouve que la taille minimale pour une miss est de 1,72 selon les critères du concours. A la limite, ils acceptent de prendre les candidates qui mesurent 1,70m si dans tout le pays on ne trouve aucune qui ait la taille minimale », confie selon Sylva Ebelle, Event and marketing manager à Isango, structure chargée de l’organisation du concours au Cameroun. D’après les organisateurs, Estelle Crescence Essame conteste la décision et continue d’affirmer qu’elle mesure bien 1,71 m, taille avec laquelle elle a notamment participé à la finale de l’élection Miss Cameroun 2009. « En réalité, nous avons été dupés car nous nous en sommes tenus à la photocopie de la carte nationale d’identité que Crescence Essame a présentée initialement lors de son inscription. On ne prend pas généralement la peine de mesurer la taille des candidates. Aujourd’hui, on nous accuse de vouloir truquer les résultats, mais ce n’est pas nous qui prenons les décisions, la preuve… », déclare Sylva Ebelle, résignée. Estelle Crescence Essame n’a pas répondu à nos sollicitations. De son côté, la nouvelle «Miss Supranational Cameroun» ne cache pas sa joie. « C’est avec surprise que j’ai accueilli la nouvelle. C’est agréable. Je vais essayer de bien représenter le Cameroun lors du concours international et pourquoi pas de gagner », confie Johanna Medjo Akamba, 20 ans, étudiante en 3e année en économie de gestion à l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC). Au cours de la finale, les critères d’appréciation portaient, selon le jury, sur le style, l’expression corporelle, le charisme, la beauté physique, la confiance en soi, les qualités intellectuelles (bilinguisme, ouverture d’esprit…). Durant les dernières semaines, les candidates sélectionnées au cours d’un casting national ont été coachées avant de se présenter pour la finale. Sur 22 filles au départ, seules 14 ont été retenues au final. « Miss supranational International» est l’un des cinq plus grands concours de beauté au monde, selon le classement de l’Organisation mondiale de la beauté (WBO), qui coordonne les concours de beauté internationaux. Cette année, la finale du concours se tient en Pologne au mois d’août. Grâce à la licence Afrique décrochée par Mora Moda Ltd, une agence de développement de talents basée à Manchester en Angleterre, le Cameroun sera de la partie. Il reviendra à Johanna Medjo Akamba de hisser haut les couleurs nationales. Au moins avec ses 1,80m, elle il y a moins de risques qu’elle soit disqualifiée pour taille insuffisante.