Avant-hier à Douala, les opérateurs des pays membres se sont réunis pour les derniers réglages, en vue de la mise en service du document.

Ça se précise pour le passeport biométrique CEMAC. Ce document de voyage pourrait être disponible dans tous les pays de la zone dans un délai compris entre trois semaines et un mois, si l’on en croit le président de la Commission, Antoine Ntsimi. Il présidait lundi dernier à Douala, la réunion de la « dernière ligne droite », qui visait à peaufiner les détails liés à l’harmonisation de ce document vital pour l’intégration sous-région ale et la libre circulation des personnes. Le dossier de la délivrance et la mise en service du passeport CEMAC a d’ailleurs été un point important relevé par les chefs d’Etat, à l’issue du dernier sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. « C’est un dossier névralgique pour la communauté, s’agissant d’abord de la création d’un marché commun, s’agissant d’un point très palpable que les populations attendent de tous leurs vœux et leurs cœurs, pour voir à quand l’extension de cette mesure à toutes les catégories des couches de la CEMAC », estime Antoine Ntsimi, président de la commission de la CEMAC. La réunion tenue à l’hôtel Sawa de Douala visait essentiellement à faire le point des détails sur l’application du règlement portant délivrance du passeport biométrique CEMAC. « S’agissant du passeport ordinaire, les couleurs, l’armoirie, l’ordonnancement à l’intérieur, étaient examinés pour que ce passeport ait un caractère communautaire, s’agissant du passeport de service. Il en est de même pour le passeport diplomatique», ajoute Antoine Ntsimi. Les opérateurs des différents pays sont associés à cette réunion, pour que les détails soient harmonisés. Albert Karaziwan, Dg de l’entreprise Semlex, opérateur dans trois pays, expert auprès de la CEMAC explique que le passeport biométrique donne plus de rapidité dans la délivrance, contrairement aux anciens passeports : « Il peut y avoir beaucoup plus de lenteur administrative. Mais avec le passeport biométrique, la délivrance peut durer de 12h à un jour voire trois, si on est dans des zones reculées. » S’il s’agit de se mettre aux normes internationales reconnues par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale – d’où la présence de leurs représentants –, la sécurité est aussi au menu. Selon Vuillefroy de Silly, coordonnateur de projets à Interpol, ce passeport biométrique CEMAC va permettre de lutter efficacement contre la criminalité transfrontalière. « Interpol intervient après la mise en circulation du passeport biométrique. On pourra lutter efficacement contre les passeports volés, falsifiés, ou encore contre les usurpations d’identité, en mettant des postes contrôles aux frontières qui remonteront l’information à la base », a-t-il déclaré.