La première demi-finale oppose cet après-midi au Cap deux équipes au style de jeu différent. Le capitaine et défenseur central de l'Uruguay, Diego Lugano, a dit s'attendre à « beaucoup de tension et de nervosité » lors de la demi-finale de ce soir au Cap face aux Pays-Bas. «Il y aura sans doute beaucoup de tension, de nervosité», a-t-il déclaré à la presse. «On est des équipes avec des caractéristiques différentes, mais si on est arrivé jusqu'ici c'est qu'il y a des qualités suffisantes», a-t-il ajouté. L'arrière droit de la sélection uruguayenne, Maxi Pereira, a, pour sa part déclaré que : «Le Ghana nous a compliqué la vie, avec les Pays-Bas, ce ne sera pas moins dur, ce sera encore un match où il ne faudra pas faire d'erreurs». Le défenseur uruguayen ne croit pas si bien dire.

Après avoir éliminé le grand Brésil en quarts de finale (2-1), la Hollande est désormais dans la peau de super favori. L’équipe ne cesse de monter en puissance. En 1974 et 1978, les Oranje ont été tout proches de toucher le Graal. Dans les deux cas, ils ont été stoppés au bas du podium par les futurs vainqueurs (RFA, puis Argentine). Mais cette fois, la révolution opérée par le sélectionneur, Bert van Marwijk est en passe de tenir la promesse des fleurs. Sa méthode ? «Optimiser le temps passé avec mes joueurs, me mêler à eux, participer à l'entraînement, multiplier et varier les exercices pour mieux les connaître». Et ça marche. Car, si pour la demi-finale de ce soir, l’Uruguay pourra compter une nouvelle fois sur son atout offensif n° 1, Diego Forlan, les Oranje sont une formidable machine capable de tout broyer sur leur chemin.

Pour la rencontre de ce soir, pour la première fois depuis le début du Mondial, les Pays-Bas pourraient aligner leurs quatre stars. Robin van Persie, l'avant-centre d'Arsenal, Dick Kuyt, son rival de Liverpool en Premier League, Arjen Robben et l'excellent Wesley Sneijder (4 buts en 5 matches). Un quatuor en mesure de produire des étincelles. L’Uruguay est averti. Sur le papier, les Pays-Bas partent favoris, mais, depuis le début de la Coupe du monde, la logique et le football ne font toujours pas bon ménage. L’Uruguay, deux fois vainqueur du trophée en 1930 et 1950 fait presque figure d'intrus au milieu des mastodontes du football que sont l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Espagne, a démontré depuis le début de la compétition que c’est une équipe volontaire et difficile à manipuler. L'Uruguay, c'est aussi un style de jeu unique – la garra charrua –, qui se caractérise par un grand engagement physique et une force morale de tous les instants. Une volonté collective de ne jamais s'avouer vaincu. Pays-Bas – Uruguay, qui ouvrira la porte de la finale ?