Un séminaire national sur la gestion des compétences transférées aux communes se déroule depuis hier à Garoua.

Garoua, est devenu l’espace d’une semaine, le quartier général de la décentralisation. A la faveur du séminaire national sur la gestion des compétences et des ressources transférées par l’Etat aux communautés urbaines et aux communes, les trois gouverneurs du septentrion, Abrams Enow Egbe, Joseph Beti Assomo et Gambo Haman ont retrouvé hier le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à l’Hôtel Benoué. Marafa Hamidou Yaya, y a procédé à l’ouverture de la première étape des séminaires qui se tiendront à Yaoundé, Buea et Bafoussam. A Garoua, le ministre d’Etat a aussi eu un premier contact avec les préfets nouvellement promus. Comme les autres acteurs clés de la décentralisation, ces autorités administratives prennent part à ce séminaire qui tourne autour d’une meilleure organisation de l’utilisation des ressources humaines et financières des communes. Le Cameroun a transféré depuis janvier 2010 certaines compétences aux communes. En ce moment le gouvernement cherche à garantir le succès de ces transferts.

Et ceci passe, d’après les experts, par une bonne maitrise du fonctionnement des communes et des communautés urbaines. Sur la base des conférences d’ouverture, il a été question pour les formateurs de s’assurer que tout se passe en conformité avec le nouveau cadre réglementaire. Pour Marafa Hamidou Yaya, ce séminaire national entre dans le cadre de la mise en œuvre du vaste chantier de la décentralisation. On se souvient, a rappelé le Minatd, que la décentralisation est rentrée dans sa phase pratique avec la publication des décrets de février 2010 qui fixent les modalités d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux communes. Il est donc question pour les préfets, les inspecteurs généraux des services des gouverneurs de région, les délégués du gouvernement, les maires et leurs adjoints, les secrétaires généraux de communauté urbaine, de commune d’arrondissement et de commune, les receveurs municipaux, les chefs des ex-services provinciaux des communes et leurs adjoints de s’approprier les textes qui rendront facile la mise en œuvre de cette décentralisation dans les régions de l’Adamoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

Depuis hier, dans les huit ateliers, ces responsables échangent autour du thème central du séminaire : « l’organisation des services communaux et la gestion des compétences et des ressources transférées ». Vendredi prochain au terme de cette concertation, le Minatd s’attend à ce qu’on aboutisse à des résolutions qui militent pour une plus grande efficacité des services communaux. On a surtout bon espoir que dans les exécutifs communaux, la répartition des tâches entre les maires et les secrétaires généraux sera améliorée ou encore que les produits du FEICOM en direction des communautés urbaines et des communes démunies vont accrocher le plus grand nombre. La qualité des thèmes exposés peut laisser croire que cette avancée est possible. Le processus de décentralisation et les transferts de compétences, l’encadrement juridique et opérationnel de l’exercice des compétences transférées et l’enquête sur la décentralisation sont autant de sujets abordés par les premières communications.

Dès ce matin, la formation va se poursuivre avec des exposés sur l’exercice de la nouvelle tutelle sur les communes, le plan de développement communal, le régime financier de l’Etat et son influence sur la gestion municipale, le régime financier des collectivités territoriales décentralisées. Pour Marafa Hamidou Yaya, les débats ainsi organisés devront permettre à tous les acteurs de la décentralisation dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord de s’approprier l’esprit et la lettre du cadre juridique qui a induit une grande mutation de l’environnement institutionnel des collectivités territoriales décentralisées.