La délégation d’hommes d’affaires français reçus par les ministres Essimi Menye et Louis Paul Motaze a été édifiée sur les multiples opportunités dont regorge notre pays.

Le Cameroun a de quoi faire courir les investisseurs étrangers. Les deux échanges que les membres de la délégation du patronat français ont eus avec Essimi Menye, ministre des Finances, et Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, ont permis de faire un tour d’horizon des multiples potentialités que regorge le Cameroun.

Conduits par Patrick Lucas, président du Comité Afrique du MEDEF international et président directeur général de Gras Savoye, les investisseurs français ont été entretenus sur le vaste marché touristique du Cameroun au regard de ses parcs et ses réserves aux essences diverses et variées. Avec le lancement de la route Bamenda-Enugu au Nigeria, la construction annoncée de l’axe Sangmélima-Ouesso au Congo, le bitumage de nombreux autres axes routiers et le décollage prochain de la compagnie de transport aérien Camair co, faciliteront les déplacements seront facilités à travers le pays. Tout comme la multitude de projets d’envergure à l’instar de la construction des barrages de Lom Pangar et de Memve’ele, la construction du port en eau profonde de Kribi, l’exploitation du fer de Mbalam, la centrale à gaz de Kribi et bien d’autres, sont autant d’opportunités où chaque investisseur pourra tirer son compte. Ce sont aussi les infrastructures de base qui sont autant d’atouts qui manquent de financements.

Une mine d’or donc pour le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) dont la délégation est constituée de patrons d’entreprises issues de différents secteurs d’activités. De l’hydraulique, en passant par l’énergie, la banque, la restauration, l’électronique à l’environnement, le bâtiment et les travaux publics. Le patronat français a ratissé large pour cette offensive camerounaise.

Toutefois, les investisseurs français qui recommandent au gouvernement camerounais une administration de qualité, trouvent que la fiscalité est assez forte. Le ministre de Finances qui se veut rassurant, indique que le climat des affaires s’est amélioré avec les réformes apportées au fisc, à la douane et au trésor au lendemain de l’atteinte par le Cameroun de l’initiative pays pauvre très endetté. Comme pour dissiper toute inquiétude qui viendrait freiner les ardeurs des uns et des autres, Essimi Menye est allé même jusqu’à faire savoir à ses hôtes que la loi des finances de 2007 accorde un abattement fiscal allant de 5% aux entreprises qui investissent jusqu’à un certain seuil. Au sujet des forêts, le ministre des Finances s’est dit choqué de voir que le bois camerounais sorte plutôt en grumes pour aller alimenter d’autres industries et produire de la valeur ajoutée à d’autres. Raison pour laquelle il a clairement fait savoir qu’à l’avenir, il ne manquera pas de faire appliquer la loi avec la dernière énergie sur toutes les grumes qui ne feront pas l’objet d’un traitement local.