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Dossier de la Rédaction

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La décentralisation, une école

Dans l’architecture de la décentralisation, l’événement qui se produit depuis avant-hier à Garoua devrait avoir valeur de linteau.

C’est-à-dire une poutre permettant de sécuriser un pan de mur au-dessus d’une ouverture. S’agissant en fait d’ouverture, des premières compétences effectivement transférées, au début de cette année aux communes, dans le cadre du processus de décentralisation. C’est sur la bonne gestion de ces ressources que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation clôture, demain à Garoua, le premier séminaire d’une série de quatre. Après celui qui regroupe dans le chef-lieu de la région du Nord tout le septentrion, Yaoundé, Buéa et Bafoussam prendront le relais comme pools régionaux.

L’objectif de cette session est de s’assurer que la passation des marchés et toute la gouvernance alentour des compétences transférées se déroulent dans les règles de l’art. Ou de rectifier le tir, le cas échéant. Il s’agit aussi de faire comprendre aux exécutifs communaux que les ressources accompagnant les compétences transférées ne sont que des subventions supplémentaires pour leur budget de fonctionnement, voire que le choix des prestataires dans ce domaine obéit scrupuleusement au code des marchés publics.

Ainsi va la décentralisation. Un édifice que l’on élève, brique après brique. Une entreprise dans laquelle la formation des acteurs joue un rôle important. La décentralisation en soi est une école. D’autant que les maires, pour ne citer que leur exemple, élus au terme des consultations démocratiques, viennent d’horizons différents. Ils ne sont pas toujours préparés à des taches de gestion. Aussi apparaît-il dans le fond, que bon nombre d’écarts observés dans la tenue de leurs comptes se révèlent parfois plus comme des fautes de gestion. Et non comme le résultat d’une volonté délibérée de détournement de deniers publics mis à leur disposition. Mais à ce propos, un volet civique dans ces formations d’acteurs de la décentralisation ne serait sans doute pas de trop, à côté de l’aspect technique.

Au demeurant, le challenge de la décentralisation, faudrait-il le rappeler, est de rendre les citoyens à la base, maîtres de leur propre développement. C’est pourquoi la commune qui constitue la plus petite collectivité territoriale décentralisée semble mieux que toute autre entité étatique, refléter une communauté de destin de sa population. Aussi serait-il aberrant dans ce laboratoire de la gouvernance locale, que l’on trouve, à l’heure de la décentralisation, des édiles ramant à contre-courant des aspirations de leurs électeurs. En tout cas, ceux-ci s’en souviendraient au moment opportun.
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