Porteurs de messages adressés au chef de l’Etat, deux émissaires libyen et béninois ont été reçus hier soir par le président Paul Biya. Le chef de l’Etat a reçu hier après-midi au palais de l’Unité deux émissaires de pays amis. Tous les deux étaient porteurs de messages adressés au président Paul Biya par leurs chefs d’Etat respectifs, le guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi, et le président du Bénin, Boni Yayi.

C’est le Libyen, l’ambassadeur Adelhakim Elmahdi Alshiri qui a été le premier à être reçu au palais de l’Unité à 15h. Il a été suivi une heure plus tard par le ministre d’Etat béninois chargé de la Défense, Issoufou Kogui Ndouro. Si l’émissaire libyen a dévoilé l’objet de sa mission, le Béninois a été plus énigmatique.

« Je suis porteur d’un message du guide de la révolution (libyenne) au président Paul Biya pour une invitation à participer au sommet Afrique Arabe qui aura lieu (en Libye) le 10 octobre 2010 ainsi qu’au sommet Afrique-Europe qui se tiendra les 29 et 30 novembre » a déclaré l’ambassadeur Adelhakim Elmahdi Alshiri.

Selon lui, on ne peut pas imaginer ces deux sommets importants sans le grand pays d’Afrique centrale qu’est le Cameroun et une grande personnalité comme le chef de l’Etat, Paul Biya. Le président de la République va répondre par écrit, a-t-il précisé, ajoutant que les deux sommets rentrent dans le cadre de la construction de l’Union africaine et la volonté de voir un jour se concrétiser le rêve de tous les Africains : les Etats-Unis d’Afrique.

De son côté, le ministre béninois n’a pas expressément révélé l’objet de sa mission. « Vous comprendrez que je ne puisse tout dire ici. Dans les prochaines semaines, vous verrez certainement le résultat d’une mission comme la mienne » s’est-il contenté de dire. Il a cependant indiqué quelques pistes : « Vous savez, l’Afrique doit être une. Il faut savoir prendre l’expérience et l’expertise là où elles existent. Aujourd’hui, le Cameroun a cette expertise, et pas seulement en football. Le Cameroun est important pour l’Afrique, donc pour le Bénin.»

Il s’est ensuite longuement étendu sur les liens qui unissent Camerounais et Béninois. « Nous sommes liés par l’histoire. Beaucoup de Béninois ont été formés au Cameroun, des agronomes, des diplomates, des statisticiens. Beaucoup de Béninois vivent au Cameroun et sont devenus Camerounais. Beaucoup de Camerounais vivent aussi au Bénin. Des mariages se sont tissés. » a-t-il laissé entendre. Il n’a pas tari d’éloges pour le président Paul Biya qui, selon lui, est une référence pour le continent : « Il ne vous appartient pas à vous seul. C’est le père des jeunes politiques que nous sommes au niveau du continent. ». J’ai reçu beaucoup de conseils, c’est un homme de grande ouverture. » a-t-il conclu.