La deuxième édition de ce festival culturel qui s’achève dimanche prochain, a été un raté de l’avis de plusieurs exposants présents à Yaoundé. Un gros raté ! C’est le moins que l’on puisse dire pour parler de la deuxième édition du festival culturel Afro Design. Les Yaoundéens aiment bien la fête. Mais cette fête-là, ils l’ont visiblement boudée. Sur le site de l’événement au stade annexe n°3 à Omnisports, le "poto-poto" a élu domicile. Le site est couvert de boue. Pas moyen de circuler. Les exposants, une soixantaine, ont du mal à s’y rendre. Le festival a débuté le 28 juin dernier mais depuis « la pluie n’a de cesse de nous empêcher de vendre. Même les maigres visiteurs intéressés préfèrent nous admirer du haut du trottoir », se plaint Mama Kuitjuen, artisan venu de Douala. « Il n’y a pas de clients. Les ventes sont insignifiantes comparativement à la somme que j’ai dépensée pour acquérir le stand et l’aménager », déplore Josiane Yepmo, tenancière d’une parfumerie. En effet, mis à part les artisans et les stylistes qui n’ont pas versé les frais de location de stands, les promoteurs de petites et moyennes entreprises n’ont pas encore réussi à rentrer dans leurs comptes. Certains ont payé 60. 000 F de frais de location, en plus du coût des aménagements.

Afro Design, « c’est d’abord un festival visant la promotion et la vulgarisation de la culture locale à travers les œuvres des stylistes-modélistes et des artisans », explique Eddie Fouejeu, coordonnateur du projet. Mais, pour faire foule, l’événement a été transformé en fête foraine. Cependant, le public n’a pas été encouragé par l’état du site. Du coup, les objectifs visés par les organisateurs n’ont pas été atteints. « J’ai tenu une réunion hier (NDLR : mercredi) avec les exposants. Nous avons tous reconnu que cette édition était un peu un fiasco. Nous nous sommes accordés sur le fait que, le site a posé problème. Du fait des travaux qui se déroulent à l’esplanade du stade Omnisports, nous n’avons pas pu utiliser le site de l’an dernier. Cette année, nous avons travaillé à perte », reconnaît Eddie Fouejeu. « S’il faut que je vienne l’an prochain, je devrais d’abord connaître l’emplacement de l’événement. Je ne peux plus me déplacer pour rien. Je croyais que cette année, comme l’année dernière, j’aurais réalisé des ventes d’au moins 80 000 F », lance un artisan. Certains exposants ont déjà commencé à plier bagages, formulant de grands regrets pour cette édition manquée d’Afro Design, qui s’achève dimanche.