Le patronat a signé hier deux conventions avec le Medef international et HEC de Paris pour renforcer les capacités managériales de ses membres.

C’est sur une note satisfaisante que la délégation de chefs d’entreprises français regroupés au sein du Medef International a achevé, hier à Douala, sa visite entamée depuis lundi dernier au pays. Une visite conclue par la signature d’une deuxième convention de partenariat avec le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) après celle de décembre 1998. A travers cet important document, les patronats camerounais et français réaffirment leur volonté commune d’entretenir des relations gagnant-gagnant et surtout, de redynamiser leur coopération. Cette convention vise entre autres, à favoriser le renforcement des capacités institutionnelles, opérationnelles et humaines du Gicam par l’assistance technique et la formation en vue de la mise en place de services adaptés aux besoins des entreprises (relations avec les institutions multilatérales, bailleurs de fonds, institutions européennes), soutenir le Gicam dans des actions d’accompagnement des politiques de l’Etat dans le domaine de la formation professionnelle (pilotage de centres de formation, promotion de l’apprentissage…), et favoriser les échanges entre les membres des deux organisations et avec les autorités de leurs pays respectifs ou communautés économiques en vue d’obtenir des facilités ou des solutions aux problèmes qui pourraient se poser à leurs membres dans le cadre de leurs relations d’affaires. Le Gicam a également signé une convention de partenariat avec les Hautes études commerciales de Paris pour le renforcement des capacités managériales de ses membres.

Patrick Lucas, chef de la délégation du Medef et président de Gras Savoye, s’estime satisfait à l’issue de cette visite. « Après ces trois jours de voyage, au travers des entretiens que nous avons pu avoir avec les pouvoirs politiques et le Gicam, nous constatons que les ressources et les potentialités du Cameroun sur tous les plans sont immenses. Nous avons aussi constaté qu’il y avait une vraie volonté d’avancer avec une phase de décollage économique qui pourrait être exceptionnelle et dont le Cameroun a vraiment besoin pour améliorer le pouvoir d’achat, lutter contre la pauvreté, générer des jobs et emplois pour répondre aux aspirations des jeunes générations. Nous, entreprises de France, considérons que le Cameroun est un pari », confie Patrick Lucas. Pour Olivier Behle, président du Gicam, « l’importance des entreprises françaises en termes d’investissement, d’emplois ou de chiffres d’affaires au Cameroun n’est plus à démontrer. Et cette délégation arrive au moment où le gouvernement a entrepris la mise en œuvre d’un ensemble de réformes dont l’objectif final est d’ajuster progressivement les conditions nationales d’investissement en vue de l’amélioration de l’attractivité du pays qu’il n’est pas exagéré de considérer comme un bon risque. »