La première Coupe du monde sur le sol africain a été remportée pour la première fois par l’Espagne face aux Pays-Bas (1-0) Le rideau est tombé hier sur la 19e édition de la Coupe du monde football. C’est l’Espagne qui a été sacrée pour cette compétition, qui se déroulait pour la première fois sur le sol africain. C’est Andrès Iniesta pendant les prolongations (116e mn) qui a inscrit l’unique but du match (1-0). Mais de la 64e mn rencontre disputée hier au Soccer City Stadium de Johannesburg en présence d’un parterre de personnalités dont l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, on retiendra une seule chose : le nom du vainqueur. Pour le reste, l’affiche de la finale entre Espagnols et Néerlandais n’a pas donné lieu à un spectacle de haut vol. Pourtant au regard du potentiel des deux équipes, on était en droit de s’attendre à une meilleure représentation. Mais dans l’ensemble, le dernier match du Mondial a été à l’image de la compétition, assez décevant au niveau du spectacle sur le terrain. Et le symbole de cette faillite se traduit par la discrétion quasi constante des stars du ballon rond, Messi, Christiano Ronaldo, Drogba, Eto’o etc. qui n’ont pas laissé leur marque sur la compétition. Décidément, il ne fallait pas être attendu dans cette compétition ; car en finale, Wesley Sneijder et David Villa brillants avant l’ultime match ont quelque peu pâli le dernier jour.

Pour autant ce Mondial est-il à oublier ? Assurément non. Car si le spectacle était terne sur les pelouses, Afrique du Sud n’en a pas moins été une belle fête. Le pays organisateur a mis les petits plats dans les grands pour accueillir ses hôtes. Des stades de qualité, des infrastructures d’accueil confortable et des populations hospitalières. Pourtant, bien d’observateurs accordaient peu de crédit à l’Afrique du Sud. Mais en bouclant la boucle hier à Soccer City de trois semaines de compétition qui se sont déroulées sans incident majeur, l’Afrique du Sud a rempli son contrat ; en son nom et en celui de l’ensemble du continent qui s’est senti concerné par ce challenge que la planète football et au-delà lui a lancé. Quelques heures avant la cérémonie de clôture de la Coupe du monde, le président de la Fédération internationale de football association (Fifa), Sepp Blatter exprimait son satisfecit. Il faut dire que la réussite du Mondial sud-africain est aussi la sienne. Lui qui s’est battu contre les lobbies de tous bords qui déniaient à l’Afrique du Sud la capacité de pouvoir organiser la grand’messe du football mondial.

En faisant les comptes finaux d’Afrique du Sud 2010, on retiendra que la compétition a sacré un champion inédit : l’Espagne. Le nouveau champion tire bénéfice d’une organisation rigoureuse et d’une parfaite harmonisation du talent et du travail. Car le parcours de l’Espagne est exemplaire à plusieurs égards. Depuis quatre ans le pays a construit méthodiquement sa victoire, remportant au passage, l’Euro en 2008. Pour la première fois également, une équipe européenne s’est imposée loin de ses terres. Par ailleurs, les favoris habituels, Brésil, Italie, Angleterre, France etc. n’ont pas été sacrés.

Et l’Afrique dans tout cela ? Grâce au Ghana qui a atteint les quarts de finale, elle a égalé son meilleur résultat- Cameroun et Sénégal ont joué les quarts en 1990 et 2002- en Coupe du monde. En dehors de ce parcours ghanéen enthousiasmant, par moments, le reste du rendement des pays africains n’a pas été conforme aux attentes. Sur six équipes en lice, cinq ont été éliminés dès le premier tour. Un bien triste bilan qu’il faut vite oublier. Afrique du Sud 2010 est terminé, bonjour Brésil 2014.