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Dossier de la Rédaction

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Corruption en milieu sanitaire : Le diagnostic de la CONAC

Un atelier s’est ouvert hier au Mont-Febé pour cerner les mobiles et les manifestations du phénomène.

Un malade couché sur un brancard à même le sol dans un hôpital, complètement abandonné à lui-même parce qu’il n’a pas de quoi « motiver » le personnel sanitaire. Des billets de banque glissés sous la veste pour pouvoir acheter des médicaments à moindre coût chez un infirmier plutôt qu’en pharmacie. Les clichés de la corruption dans le monde de la santé sont nombreux. Les tracas des malades au quotidien aussi. Au point où dans l’opinion, ce secteur est réputé être l’un des plus corrompus. D’ailleurs, pour Dieudonné Massi Gams, vice-président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), la célèbre expression «Santé pour tous » est devenue un slogan vide pour les Camerounais. Ceci à cause de certaines malversations, de l’augmentation des circuits parallèles de vente des médicaments, la vente illicite des services gratuits, le chantage et l’allocation autour des ARV (Anti-retro viraux). La liste des récriminations est longue.

Et Dieudonné Massi Gams n’a pas cessé de déplorer cette situation hier à Yaoundé, à l’occasion de l’ouverture de l’atelier sectoriel sur le processus d’élaboration de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) dans le domaine de la santé. L’une des principales missions de la CONAC est la coordination de ce processus. Un processus dont la méthodologie a été approuvée en juin dernier par le gouvernement, à l’occasion de la 3e session du Comité de pilotage du projet Choc (Changer les habitudes, s’opposer à la corruption). Cette méthodologie impliquait la réalisation d’ateliers sectoriels et de renforcement de piliers comme approche de formulation de la SNLCC. Dix secteurs d’activités et sept piliers d’intégrité ont été choisis comme prioritaires, parmi lesquels la santé.

C’est pourquoi, comme l’a rappelé Abba Sadou, le représentant du Premier ministre, chef du gouvernement, l’atelier organisé par la CONAC vise à impliquer toutes les couches concernées pour un diagnostic exhaustif du phénomène de la corruption dans le secteur de la santé.

« La corruption mine les progrès accomplis dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Elle peut même contribuer à la propagation du Sida », a déploré le vice-président de la CONAC. Ce dernier annonce d’ailleurs la tenue d’ateliers similaires dans les prochains jours et même des descentes sur le terrain pour que l’action de la structure ne se limite pas dans les bureaux. Même si pendant les travaux qui s’achèvent ce mardi, il ne sera nullement question de stigmatisation ou de diabolisation. Juste de diagnostiquer et mobiliser les acteurs du secteur de la santé.
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