Le carambolage survenu au niveau de la société anonyme des Brasseries du Cameroun a entraîné plusieurs heures d’embouteillage hier matin.

De nombreux usagers de la route de l’aéroport à Yaoundé ont eu du mal hier matin à vaquer à leurs occupations. Le bouchon interminable vécu par ceux-ci, en disait long sur l’ampleur de l’accident survenu au niveau de la société anonyme des Brasseries du Cameroun. Un véritable carambolage vécu par quelques témoins dans la nuit de lundi à mardi. Au départ, vers 23h, un camion plateau immatriculé CE SR 670 AA, transportant du ciment, venait de Mvan et roulait à tombeau ouvert. Avant de se retrouver face à un gros porteur des brasseries, sortant de l’usine. C’est donc en essayant de l’esquiver que le transporteur de ciment a d’abord percuté un poteau électrique du côté gauche de la chaussée. Il a ramassé au passage la barrière du chantier des brasseries, où les employés étaient encore en pleine activité, «frôlant de peu une hécatombe», explique un inspecteur de police trouvé sur les lieux hier matin. Entre autres dégâts de ce premier choc, l’arrière du camion des Brasseries endommagé, et plus encore, un taxi qui attendait un client est entraîné jusqu’à son point de chute, sur la barrière de l’usine à droite. Où le poteau haute tension, situé au niveau du poste de transformation, est complètement déraciné et traîné sur plus de 5 mètres. Heureusement, le chauffeur de taxi s’en sort avec quelques égratignures, confie Armand T. convoyeur du camion plateau.

Ce premier accident a complètement barré la route et les usagers dans la nuit sont obligés de contourner par Nsam ou par Ekounou, explique le policier. C’est vers 4 h du matin, qu’un autre camion CS 165 SR, transportant de la marchandise, sortant toujours de Mvan, est venu percuter le premier. Certains témoins expliquent que ce dernier aurait fait fi de l’interpellation des forces de l’ordre un peu plus en amont. « Il a augmenté de vitesse, en croyant que c’était un contrôle », c’est ainsi qu’il est entré violemment dans la cabine du premier véhicule. 10 minutes seulement après que le taxi entraîné dans le premier choc ait été dégagé, « sinon, il l’aurait complètement écrasé », explique l’inspecteur de police. Les traces sont encore visibles sur les lieux: le moteur du premier camion est sorti du capot ; celui-ci a d’ailleurs été traîné de quelques mètres, ouvrant un petit passage sur lequel tous les usagers allant dans les deux sens sont obligés de se disputer, cartons de marchandise à découvert, traces de ciments au sol…Mis à part ces dégâts matériels, il n’y pas eu de perte en vies humaines.