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Dossier de la Rédaction

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Yagoua : le dialogue de retour à la Semry

Yagoua (Mayo-Danay) - Dimanche 4 juillet à l’esplanade de la préfecture de Yagoua, il est près de 12 h, le climat est lourd. On observe des groupuscules de personnes. Elles causent à basse voix. « On nous interdit d’entrer», lâche un jeune homme. Dans les bureaux situés au hall de l’imposant immeuble de la préfecture, on travaille comme si c’était un jour ouvrable. Il s’y tient une réunion présidée par Baba Ngamdji, préfet du Mayo-Danay. Une réunion relative à la crise qui secoue la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry).

En clair, les riziculteurs, ceux qui exercent leurs activités dans le périmètre rizicole dénommé "casier III" sont venus en masse le jeudi 1er juillet 2010 dans les services de la Semry ; ils ont fermé bureaux, emporté les clés et celles des véhicules de cette société et sont allés les remettre au premier adjoint préfectoral, le préfet étant en mission à Mokolo pour passer le commandement à son remplaçant. Les riziculteurs estiment que le spectre de la famine plane sur leurs têtes et que ceci est dû à l’indolence des responsables de la Semry. La parole a été donnée à toutes les parties prenantes qui se sont exprimées. Les explications de Marc Samatana, le Dg de la Semry et de ses collaborateurs ont permis de mettre en lumière les efforts que la Semry fait au quotidien pour améliorer les conditions du travail des riziculteurs.

En clair, on a compris que ces derniers avaient deux préoccupations majeures : le manque des machines pour les labours et le manque de pompes pour refouler l’eau sur les parcelles cultivables. La vétusté des pompes a été ici mise en indexe ; celles qui existent actuellement datent de 1972 et ne fonctionnent presque plus. L’usine de fabrication a fermé ses portes depuis belle lurette et par conséquent, les pièces de rechange n’existent plus sur le marché. L’autre problème auquel font face les riziculteurs est le manque d’engins pour les labours. Sur les trois qui existent à Yagoua, un seul fonctionne à plein temps, les autres, écrasés par le poids de l’âge tombent régulièrement en panne. Autant de difficultés qui inquiètent les riziculteurs, d’autant plus que selon le calendrier cultural, des labours qui devraient être achevés en fin juin n’ont pas encore commencé. Bien plus, a-t-on appris des riziculteurs, si trois ou quatre fortes pluies s’abattent sur les parcelles cultivables, les engins ne pourront plus labourer ; de même, l’installation des pompes dans le lit du Logone sera impossible.

Le Dg de la Semry a expliqué que 12 pompes sont acquises depuis de longs mois, mais que celles-ci ne peuvent pas être placées parce que les accessoires qui les accompagnent ne sont pas encore disponibles. Il a laissé entendre que les armoires arrivent au cours de cette semaine à Yagoua ; il restera encore le problème de la tuyauterie. C’est pourquoi le préfet a instruit le Dg de la Semry d’effectuer sans délai une mission qui lui permettra d’expliquer au concessionnaire la nécessité du matériel attendu. Marc Samatana a rassuré les riziculteurs que les engins de labours qui travaillent dans les parcelles rizicoles de Maga seront transférés à Yagoua dans les tout prochains jours. La réunion s’est achevée après des échanges fructueux, à la satisfaction générale de toutes les parties prenantes.

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