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Dossier de la Rédaction

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La « Vipère du Mbam » mord toujours

Andrée Marie Biaby a sorti son deuxième album, « Eding Djama », hommage à sa région d’origine. Un melting-pot. Le nouvel album de Andrée Marie Biaby s’ouvre à la culture camerounaise. Loin de se limiter à son "bafia" natal, celle qui se surnomme la « Vipère du Mbam » a mis sa voix et son talent de danseuse au service de la diversité. Pour preuve, le titre "Djawal", joué en boucle dans les bistrots et autres buvettes de son département d’origine, le Mbam-et-Inoubou. Sa voix, loin de l’accent très « chansonnant » de son département d’origine, parvient à transporter son auditeur du premier au huitième titre. Du moins, pour ceux qui comprennent la langue. Dans un souci de continuité et de rupture, la « Vipère du Mbam » est restée chez elle, en faisant un détour chez ses voisins Beti.

Côté folklore, avec "Djawel", "Bishiobis" ou "M’enkâkah", les fans sont servis. Puis, on retombe dans du zouk, avec "Mon soleil", un peu atypique. "Eding djama", le titre phare, ramène l’auditeur vers un rythme un peu plus explosif. Andrée Marie Biaby a flirté avec d’autres sonorités : ouverture oblige, car il faut intéresser tous les publics. Mais on note une légère baisse de régime. Elle n’a pas maintenu le cap. On l’attendait avec quelque chose de vraiment plus agréable et plus digeste, vu la qualité du précédent opus. Cependant, ses textes en bafia, français et anglais sont une invite à diverses émotions. A écouter les titres, on a une certaine envie de dodeliner ou de se trémousser à travers des sonorités qui rappellent la mort, l’amour et qui exaltent la jeunesse. Bref, qui relatent la vie quotidienne. Le confort d’écoute y est.

On ne reprochera pas grand’chose à cet album dont l’enregistrement s’est effectué entre Yaoundé et Paris. Les arrangements, signés N. Merry et Studio Montreuil, sont assez nets. Leur qualité est relevée par la place de choix accordée au côté instrumental. Si elle a eu une carrière de danseuse réussie dans les années 1990 avec le Ballet national, la « Vipère du Mbam » a encore fort à faire pour tutoyer le talent d’une de ses aînées de la même région, Beti-Beti, de regrettée mémoire. Fidèle au dicton « On n’est jamais mieux servi que par soi-même », A.M.B. s’est auto-produite. Faire un arrêt ? Peut-être. Même si "Eding djama" sonne pour certains comme un cheveu dans la soupe, pour quelqu’un qui veut trouver ses marques.

Andrée Marie Biaby, « Eding Djama », huit titres, A.M.B. Productions, octobre 2009.

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