Le ministre des Travaux publics, Bernard Messengue Avom, a procédé à la pose de la première pierre, hier à Maroua. Gilet transfigurant ajusté au corps et casque de sécurité sur la tête, Bernard Messengue Avom recueille quelques poignées de béton d’un seau qu’il étale dans un caisson. Puis, pose une pierre à l’intérieur. Le ministre des Travaux publics dévoilera par la suite la plaque commémorative de l’événement. Sur les berges du Mayo Boula à Salak, le geste est salué par un tonnerre d’applaudissements. Par cette symbolique, Bernard Messengue Avom donne le coup d’envoi des travaux de construction d’un nouveau pont sur le Mayo Boula à Salak, situé dans la pénétrante sud de la ville de Maroua.

Cet ouvrage à double voie dont les travaux proprement dits démarrent dès la fin des pluies dans la région, aura une longueur de 51m et une largeur de 10m doté de trois travées de 17m chacune et de semelles superficielles et semi-profondes. Entièrement financés sur budget d’investissement public, ces travaux, d’un coût total de plus de 3,7 milliards de francs CFA, devront durer dix huit mois. Datant de l’époque coloniale, le pont actuel présente de nombreuses fissurations, et un fléchissement visible du tablier. Ce qui a provoqué une baisse considérable du trafic et des conséquences sur les échanges non seulement entre cette partie du Cameroun et le reste du pays, mais aussi entre le Cameroun et les pays voisins comme le Nigeria et le Tchad.

Dans son allocution, Bernard Messengue Avom a qualifié le futur pont sur le Mayo Boula à Salak comme devant être «le catalyseur à l’avenir, d’une meilleure circulation des personnes et des biens entre Garoua et Maroua dans des conditions de confort et de sécurité idoines.» Cet ouvrage qui fait partie du corridor Douala-N’Djamena rentre dans le cadre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) décidé par les chefs d’Etat de la sous-région en 2004 à Brazzaville au Congo et mis en œuvre par le gouvernement camerounais.

Après le coup d’envoi des travaux du futur pont de Salak, le ministre des Travaux publics s’est ensuite rendu sur le pont vert construit en 1955 sur le Mayo Kalio et a pu se rendre compte de la dégradation avancé de son tablier. Avant de mettre le cap dans le département du Mayo Sava où il est allé visiter les travaux de la route Tokombéré-Mada, le chantier de construction des ouvrages d’art du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Bernard Messengue Avom et sa caravane retournent ce jour dans la région du Nord où ils visiteront le chantier de l’axe Pana-Poli.