Les dernières modifications et les amendements à la première mouture du document seront apportés à la fin du séminaire lancé hier à Yaoundé.

La situation des droits de l’Homme au Cameroun a-t-elle évolué ou regressé en 2009? Nombreux sont sûrement ceux qui se posent la question. Mais pour avoir la réponse, il faudra encore attendre. Attendre, mais pas trop longtemps, puisqu’un séminaire de validation du rapport du ministère de la Justice sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2009 a été ouvert hier dans la salle de conférences dudit département ministériel. Pour l’occasion, le secrétaire d’Etat chargé de l’administration pénitentiaire, Emmanuel Ngafesson, présidait les travaux qui s’achèvent ce jeudi après-midi. Le projet de rapport 2009 est examiné par les représentants des administrations, les membres de la société civile et les partenaires au développement. Ceux-ci ont été invités par Emmanuel Ngafesson à « procéder à un examen critique du document pour l’enrichir, pour qu’il soit, tant dans la forme que dans le fond, le reflet de la situation des droits de l’Homme au Cameroun avec ses avancées et ses faiblesses ».

Le rapport traite dans sa globalité des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels ainsi que du droit à un environnement sain. Il s’attarde également sur les questions transversales des droits de l’Homme et des droits catégoriels. Concrètement, le rapport 2009 aborde la ratification du Protocole à la charte africaine des droits de l’Homme et de peuples relatif aux droits de la femme en Afrique, adopté le 11 juillet 2003 à Maputo. La poursuite de la lutte contre l’impunité des personnels chargés de l’application des lois constitue également un des sujets évoqués dans le document. Au même titre que la mise en œuvre du processus de décentralisation ou l’amélioration des conditions de détention et de l’offre de santé et d’éducation.

Il faut toutefois noter que le rapport 2009 comportera une innovation, avec un chapitre préliminaire qui précède les trois parties du document. Ce chapitre revient sur la coopération du Cameroun avec les mécanismes internationaux des droits de l’Homme avec notamment la soumission des rapports dûs aux organes des traités et l’examen des communications introduites par les individus contre l’Etat. Le passage du Cameroun devant le Conseil des droits de l’Homme au titre de l’Examen périodique universel constitue également un fait majeur relaté dans le chapitre préliminaire. Les modifications apportées au document permettront donc d’élaborer une mouture finale qui sera enfin dévoilée au public dans peu de temps.