En présence de 12 chefs d’Etat africains dont le président Paul Biya et de leur hôte Nicolas Sarkozy.

Beaucoup de parapluies et de manteaux hier tout au long de l’avenue des Champs-Élysées à Paris lors du traditionnel défilé du 14 juillet. C’est que la pluie s’est invitée à une fête qui a vu la participation, pour la première fois, de 400 militaires en provenance de treize pays africains ayant conquis leur indépendance en 1960.

Annoncée depuis des semaines comme l’une des grandes attractions du défilé, la parade des militaires africains était aussi considérée comme un symbole fort, une sorte de reconnaissance des sacrifices consentis par les pays africains pour la libération de la France lors de la deuxième Guerre mondiale.

Voilà pourquoi des centaines de milliers de Parisiens, en dépit des menaces d’averse, ont pris d’assaut ce qu’ils considèrent comme la plus belle avenue du monde. Comme annoncé, ce sont effectivement les armées africaines qui ont ouvert le défilé. Elles ont été placées par ordre alphabétique. Le Cameroun venait juste après le Bénin et le Burkina Faso.

Notre contingent, formé de solides militaires rompus à la tâche, tous des para commandos du Bataillon des troupes aéroportées de Koutaba, a défilé hier sous les ordres du lieutenant-colonel Severin Eyenga. A la tribune officielle, le président Paul Biya à la droite du maître de céans, le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, manifeste sa satisfaction en applaudissant des deux mains, non seulement le passage des militaires de son pays, mais aussi celui des fantassins du Togo ou des amazones du Bénin, le seul contingent exclusivement formé de femmes.

On a aussi vu le chef de l’Etat camerounais applaudir ces parachutistes français qui, en dépit du mauvais temps, ont réussi à sauter très haut et à atterrir devant la tribune officielle, avec autour de leurs tailles, les drapeaux des différents pays africains participant au défilé.

Dans une tribune attenante, la première dame, Chantal Biya, toute rayonnante, ne rate rien de ce spectacle haut en couleurs africaines. Autour d’elle, on peut reconnaître nombre d’épouses de chefs d’Etat avec qui elle collabore, notamment dans le cadre de Synergies africaines.

Comme par hasard, c’est après le passage des troupes africaines que la pluie s’abat sur le défilé. Malgré le mauvais temps, on peut affirmer que la fête a été belle. Les Africains ont fait bonne impression. La France voulait rendre hommage aux vaillants combattants venus d’Afrique et qui avaient contribué à la libération de la France lors de la deuxième Guerre mondiale. Elle a réussi son coup, malgré les protestations de certaines ONG qui y voyaient d’autres raisons. C’est en frères d’armes que les Africains ont défilé hier à Paris aux côtés des Français.