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Dossier de la Rédaction

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Blanchiment d’argent : 130 rapports transmis à la justice

L’étude sur les typologies de ce fléau au Cameroun est présentée depuis hier par le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale. C’est un fléau connu. Un fléau dangereux, qui ruine les efforts de développement des Etats.

Selon les experts, le blanchiment d’argent affecte la formation du capital, en érodant les institutions financières, affaiblit les secteurs financiers dans la croissance économique, dévoie l’investissement, diminue la productivité et augmente les risques d’instabilité économique. Le Cameroun n’y échappe pas, et les procédés de blanchiment d’argent d’origine illicite et douteuse sont connus. Ils vont des placements divers, notamment dans l’immobilier, aux prises de participations dans les entreprises, en passant par les transferts de fonds.

Et pour lutter contre ces pratiques, l’Agence nationale d’investigation financière joue localement un rôle primordial. « Nous recevons des déclarations de soupçons de la part de nos partenaires. Nous les analysons et collectons d’autres informations, pour des recoupements. Si le soupçon est confirmé, nous faisons un rapport au procureur compétent, qui a l’opportunité des poursuites », explique Hubert Nde Sambone, directeur de l’Anif. Pour lui, 130 dossiers ont d’ailleurs déjà été envoyés à la justice depuis 2006, et ont fait l’objet d’interpellations, notamment dans le cadre de l’« Opération épervier ».

« Nous avons reçu à peu près 600 déclarations de soupçon. Il y a beaucoup de dossiers en cours d’investigation. On n’a même pas encore examiné le 1/10e. Tout cela sera fait avec le temps, puisqu’il s’agit d’un travail confidentiel », ajoute-t-il. Selon lui, dans l’immobilier, qui semble être le paradis des blanchisseurs, les enquêtes sur les investissements actuels doivent être remontées à la source. C’est pour cela que ça prend du temps, même si l’investissement est déjà fait et visible, selon lui. Et pour faciliter le renseignement financier, l’Anif est désormais membre du Groupe Egmond, organisme international regroupant les services de renseignement financier du monde. « L’admission à ce groupe donne accès au renseignement financier à travers le monde. Quand quelqu’un a déposé des fonds douteux aux Etats-Unis, par exemple, il suffit que nous nous adressions à nos homologues de ce pays pour avoir accès aux données », explique Hubert Nde Sambone.

Dans la sous-région, conscients de la gravité du phénomène, les chefs d’Etat réunis le 14 décembre 2000 à N’Djamena au Tchad, ont créé le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac). Il est chargé de coordonner, de dynamiser et d’évaluer les actions de lutte entreprises au sein des Etats contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Et pour lutter efficacement, le Gabac a entrepris une étude du mode opératoire. L’atelier ouvert à Douala le 15 juillet et qui s’achève ce jour vise essentiellement à restituer les résultats de cette étude. Les blanchisseurs n’ont donc qu’à bien se tenir.
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