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Dossier de la Rédaction

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Notre-Dame de Paris «camerounisée»

La comédie musicale revisitée, aux allures du terroir, a été présentée vendredi au cabaret Mi-Sahel à Yaoundé. Chronique d’un amour paradoxal entre une laideur repoussante et une beauté insolente. Quasimodo et Esméralda. Deux des héros de l’œuvre de Victor Hugo, « Notre-Dame de Paris », adaptée sur scène une énième fois, mais cette fois-là, à l’heure camerounaise. Vendredi au cabaret Mi-Sahel à Yaoundé, le décor romanesque de la cathédrale Notre-Dame a cédé place à un plateau de comédiens camerounais. Une comédie musicale sous fond d’opéra. Le public a repris en chœur les titres cultes de la pièce. En ouverture, « Le temps des cathédrales », interprété par le directeur artistique du spectacle, Christian Akoa, retrouvé dans les rôles de Gringoire et Phœbus. Cette version ne s’est nullement égarée des pendants de l’originale. Les paroles du chant d’ouverture fixent le contexte : « C’est une histoire qui a pour lieu Paris la belle en l'an de Dieu Mil quatre cent quatre-vingt-deux (1482). Histoire d'amour et de désir. » Et c’est rien de le dire.

Drôle de figure géométrique que cette représentation dramatique à l’eau de rose. Les principaux personnages de Notre-Dame de Paris forment un carré amoureux entremêlé à un autre triangle amoureux. En effet, « Phœbus » le soldat, « Frollo » le prêtre et « Quasimodo » le sonneur de cloche, sont épris de la jolie gitane, Esméralda. Phœbus (Christian Akoa) doit se marier à Fleur-de-Lys (Laura Foti), une jeune demoiselle de bonne famille et d'une jalousie maladive. Frollo (Roland Lokcha) tombe amoureux d'Esméralda (Brigitte Bélinga). Mais son statut de prêtre l'empêche d'avoir une femme. Quasimodo (Gaston Silla) s’éprend de la belle et est fidèle à Frollo, son maître. Peut-on avoir une fiancée et s’enticher d’une autre ? Peut-on être prêtre et résister à la fureur d’aimer ? Peut-on être laid, bossu, borgne, sourd, boîteux et s’éprendre de la même femme que son maître ? Dilemmes.

On ne refera pas l’histoire, car en fin de compte, cette adaptation du Mi-Sahel, mise en scène par Jacobin Yarro, se termine dans un bain de sang, avec pour dernière scène la mort de Quasimodo, dans les bras inanimés d’Esméralda. Les comédiens de cette pièce sont pour la plupart des amateurs, mais c’est avec talent que les morceaux de Notre-Dame de Paris, « Belle », « Danse mon Esméralda » et autres, ont été rendus. Pour preuve, Gaston Sila, qui a joué Quasimodo, de sa voix grave de baryton, et Brigitte Bélinga (Esméralda), chanteuse au ton à la fois grave et aigu, ont impressionné l’assistance. « Nous sommes fiers d’offrir au public camerounais cette représentation de Notre-Dame, si rare en Afrique et au Cameroun en particulier », s’est réjoui Christian Akoa. Challenge personnel réussi pour l’artiste.

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