Entre bitumage des routes et construction de ponts, la feuille de route du ministère des Travaux publics prévoit également le reprofilage de certains axes. Le récent périple du ministre des Travaux publics à travers le réseau routier de cinq des dix régions du Cameroun a permis de constater que bon nombre de chantiers sont en cours de réalisations et beaucoup d’autres annoncés. A l’instar du pont sur le Mayo Boula à Salak à l’entrée sud de la ville de Maroua. D’un coût total de plus 3,7 milliards de francs CFA, cet ouvrage dont la pose de la première pierre a eu lieu la semaine dernière, va relancer les échanges non seulement entre le Cameroun et ses grands voisins que sont le Nigéria et le Tchad, mais surtout entre cette partie du Septentrion et le reste du pays, au ralentis depuis plus de cinq ans du fait sa détérioration. Dans la feuille de route de Bernard Messengue Avom, beaucoup d’espoirs sont portés sur la finition du pont sur le Mayo Koma, un chantier herculéen, qui devra relier les villages Dourbeye et Doumo, près de la belle cité de Mayo Oulo dans la région du Nord, est appelée à rendre plus fluide la circulation des hommes et des biens entre cette partie du Cameroun et le Nigeria voisin.

Bien que le bitumage du tronçon Ayos-Bonis soit en arrêt, l’on peut tout de même se féliciter de ce que le lot n°1 reliant Ayos-Abong-Mbang, soit à la phase de matérialisation de la chaussée et de pose des garde-fous. Alors que les travaux de construction des stations de pesage de Bagofit près d’Abong-Mbang et de Kano non loin du lycée technique de Bertoua sont en cours. Tandis que la construction de la bretelle Mampang-Angossas et les voiries de Doumé et Dimako font également partie des préoccupations de Bernard Messengue Avom et son équipe.

Dans le but de traduire en actes les engagements pris par le Cameroun en 2004 à Libreville au Congo dans le cadre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) lors du sommet des chefs d’Etat de la sous-région, le gouvernement s’est résolu à l’achèvement du corridor Douala Ndjamena. Le bitumage en cours des tronçons Nandéké-Mbéré et Mbéré-Ngaoundéré, et le lancement annoncé de la construction de l’axe Garoua Boulaï-Nandéké sont autant d’illustrations qui démontrent à suffisance cette volonté.

Grâce au Contrat de désendettement-développement (C2D), le projet d’entretien des tronçons Gashiga-Mokolo, Gashiga-Demsa-Belel et Dourbeye-Roudjouma a pour ambition de l’amélioration des conditions de cheminement à travers la suppression des points de ruptures existants ou potentiels. Ce projet prévoit la construction de 35 ponts définitifs en remplacement des radiers existants. La descente sur le chantier de bitumage des tronçons Tokombéré-Mada et Bala-Mada du ministre Messengue Avom a permis de se rendre compte que le projet, au 31 mai dernier, était mené à 16, 49% pour 33,25% de consommation de délai. Dans le cadre de la construction des ouvrages d’art sur les tronçons Mokolo-Kourgui et Kourgui-Kerawa-Kimani, il est prévu la construction de 11 ponts définitifs en remplacements des radiers existants.