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Dossier de la Rédaction

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Enclavement : Bernard Messengue Avom face à la réalité

Les cinq régions visitées ont permis au ministre des Travaux publics de s’imprégner de l’état de délabrement du réseau routier et de la carence en infrastructures routières. L’état de saleté des véhicules du cortège du ministre des Travaux publics vendredi dernier en soirée à l’entrée de la ville de Bafoussam traduisait toute la triste expérience que venaient de vivre Bernard Messengue Avom et sa suite à travers les routes des cinq régions visitées.
Le parcours du combattant du patron des travaux publics commence par la région de l’Est. Ici, l’entreprise Pantechniki a abandonné la construction du deuxième lot Ayos-Bonis reliant Abong-Mbang à Bonis, pour un énième avenant de plus de 12 milliards de francs CFA. Conséquence, au lieu dit Nganké, entre Dimako et Bonis, la chaussée est coupée à différents endroits du fait de nombreuses marres qui y ont élu domicile. La caravane ministérielle débarque à l’endroit alors qu’une grande pluie vient de tomber. Bernard Messengue Avom et sa délégation vont se livrer à une véritable partie de rallye. A l’autre bout, un chauffeur de taxi brousse a eu l’ingéniosité de faire traverser ses passagers sur une piste piétonne attenante avant de surmonter la série d’obstacles. Dans un mouvement bruyant de marres d’eau, quelques riverains ont accouru, pelles à la main, pour un éventuel sauvetage. Moyennant certainement rémunération. Ce premier contact avec le mauvais état des routes n’est que la première étape d’une longue série.

D’autant plus que le tronçon Garoua Boulaï-Nandéké est d’accès plus difficile que Dimako-Bonis. Carrossable certes, la chaussée présente un état de délabrement avancé. Le nombre élevé de gros porteurs qui desservent le Septentrion et le Tchad n’est pas favorable aux petits véhicules. En plus des gigantesques nuages de poussière qu’ils déversent, la densité du trafic des ces véhicules au grand gabarit a entraîné une succession de nids de poule et un affaissement progressif des ponts le long du trajet. L’étroitesse de la chaussée rend difficiles les dépassements. Il faut pour cela mettre la pédale douce lorsque l’un de ces camions refuse de céder le passage.

Dans l’Adamaoua, la pénétrante nord de la ville de Ngaoundéré est un véritable calvaire pour les populations de la zone universitaire de Dang. Jeudi dernier en soirée, en revenant de Maroua, Bernard Messengue Avom se rend compte de ce que l’endroit est souvent inondé en période de pluie et que les usagers éprouvent beaucoup de difficultés pour aller dans un sens comme dans l’autre. Ce jour-là, quelques piétons qui tentent de défier la pluie, se voient dans l’obligation de se déchausser. Des motos taximen, de peur de se voir éclabousser, sont obligés d’attendre le passage de leur vis-à-vis.

Dans la région du Nord, le trajet Garoua-Gashiga-Dourbeye n’est non plus reluisant. L’absence d’une véritable route le long de cette voie rend l’accès difficile. Les nombreux cassis qui jonchent le parcours ne facilitent guère la fluidité du trafic. Il faut avoir un 4x4 pour parcourir cette piste qui serpente l’interminable savane arbustive et les innombrables chaînes de montagnes verdoyantes. Ajouté à cette galère, le caractère rocailleux de la chaussée qui ne permet pas toujours à l’automobiliste de rouler.

Ces tableaux reluisants ne sont qu’une infime partie du calvaire que le ministre des Travaux publics et sa suite vivront par la suite sur l’axe Ngaoundéré-Foumban à l’Ouest du pays. Véritable cauchemar, le parcours est une série d’obstacles. Entre les deux localités, la chaussée connaît une dégradation manifeste. Crevasses, marres d’eau et interminables bourbiers ont fini par élire domicile sur la voie. Une situation qui réduit sa fréquentation par les automobilistes. Le nombre d’automobilistes qui empruntent ce tronçon peut se compter au bout des doigts. Paradoxalement, les troupeaux de bêtes sont plus nombreux que les véhicules sur cet axe routier. De Tibati à Foumban, en passant par Banyo et Magba, les quelques guimbardes pétaradantes qui desservent le coin sont souvent chargées à bloc et roulent à pas de tortue. Ici, du fait de l’enclavement, les motos sont le moyen de locomotion le plus rapide. Parce qu’ayant l’avantage d’esquiver les nombreux obstacles et de bifurquer à l’intérieur de la savane. Un tronçon apparemment hostile aux gros porteurs, beaucoup étant sur le carreau à différents endroits. Et lorsqu’on parvient quand même à rallier Foumban après plus d’une dizaine d’heures de voyage, on a le corps endolori et de violents maux pleins la tête.

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