Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Stages académiques : Les nouveaux «réseaux»

Leur obtention étant de plus en plus difficile, monnayages et recommandations de haut niveau gagnent le milieu. L’anxiété de Dominique Essengue, ces derniers jours, ne concerne pas les résultats de ses examens de fin d’année, achevés la semaine dernière. Etudiante en 3e année Communication d’entreprise dans une école de formation à Douala, la jeune fille reste dans l’expectative quant à l’entreprise où elle effectuera son stage académique, obligatoire à ce niveau de son cursus. Ce n’est pourtant pas faute de recours. « J’ai sollicité l’aide de tous mes proches qui ont des relations haut placées dans les entreprises. J’ai fait le tour des services des ressources humaines et j’appelle régulièrement mes relais qui gèrent les négociations », confesse-t-elle. Mais voilà, à l’image de milliers d’autres étudiants de facultés et grandes écoles, l’accès au stage académique est aujourd’hui, plus complexe que jamais.

Tendance confirmée dans les entreprises. Sous le couvert de l’anonymat, un cadre d’une grande entreprise bancaire explique que l’obtention d’un stage académique est presque aussi compliquée que celle de l’emploi lui-même. «Avant, c’était surtout les profils que nous regardions. Mais de plus en plus, seuls les dossiers recommandés par de hautes personnalités trouvent suite », témoigne-t-il. Dans cette autre entreprise publique basée à Douala, l’un des proches collaborateurs du directeur général confesse que parmi les multiples demandes d’audiences quotidiennes qu’ils reçoivent, beaucoup font la queue dans le seul but de soumettre des sollicitations de stages académiques.

Dans cette brèche des étudiants en détresse, des monnayages ont fini par s’installer. Plusieurs témoignages obtenus auprès de pensionnaires d’institutions universitaires privées font ainsi état de ce que leur accession à un stage a été assujettie aux paiements de « frais de prospection». « Dans le package de nos frais d’inscriptions, l’école assure qu’elle fournit à chaque étudiant un stage en entreprise. Mais vers la fin d’année, on nous a expliqué qu’il fallait donner 25.000 F ou plus au directeur des stages pour espérer avoir une place. Presque tout le monde l’a fait, pour des résultats pas toujours garantis », explique une étudiante- stagiaire. De quoi presque faire oublier que les stages académiques qui font l’objet de tant de tractations, ne sont, pour la plupart, pas rémunérés.

Mais pour Gérard Etong, universitaire, le vrai problème vient d’ailleurs. « Avec le système LMD et la professionnalisation des facultés universitaires classiques, plus la multiplication des centres de formation professionnelle privés, la population estudiantine en quête de stage a considérablement augmenté. Et pour la plupart, ces demandes concernent une poignée d’entreprises puisque derrière un stage académique, se cache toujours une volonté de postuler plus tard à un emploi. Ces entreprises ayant une capacité d’absorption limitée, c’est normal que les places valent désormais cher ».

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière