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Dossier de la Rédaction

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Vous avez dit Bip !

Des stratégies pour endiguer la corruption dans l’exécution du budget d’investissement public (Bip) ? C’est un coup de pied dans la fourmilière des hautes combines de l’administration que la Commission nationale anticorruption (Conac) s’apprête à donner. Depuis hier en effet, un atelier se tient à Yaoundé en vue d’établir un diagnostic et de trouver des moyens susceptibles de minimiser les faits de corruption dans ce secteur dont le rôle originel de redistribution des fruits de la croissance semble tronqué par des « braconniers » de tout poil.

A Yaoundé, l’on décide dans l’administration compétente de construire un bâtiment scolaire, un pont, ou une maison de la femme dans un village. Les populations informées de ce que ce projet est inscrit dans le Bip se réjouissent… Avant de déchanter. Comme signe avant coureur de la matérialisation de l’architecture, un prestataire de services est passé pour la reconnaissance des lieux. Il est revenu déposer du fer à béton, des poutrelles et du ciment, comme une manifestation du début des constructions. Et puis, plus rien. Avec le temps, la poudre de ciment se transforme en roc dans ses sacs, la rouille a colonisé le fer à béton. Les populations n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, en apprenant que les procès-verbaux de réception de l’ouvrage ont été signés, que les ressources financières affectées au projet ont été décaissées, grâce à une longue chaîne de complicités.

Caricaturalement brossé, ainsi se présentait le tableau du Bip, il y a quelques années. Le ministère des Finances et le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire s’en sont émus qui ont posé des bases d’un contrôle plus rigoureux. N’empêche que de petits malins continuent à passer à travers les mailles, notamment à coups de projets surfacturés ou/et mal exécutés.

Le budget d’investissement public pour 2010 s’élève à 477 milliards. Cette somme est certes dérisoire si on la destinait à changer la face du Cameroun. Il reste néanmoins que si elle était judicieusement utilisée pour les dépenses auxquelles elle est affectée, beaucoup serait fait en matière d’infrastructures et d’équipements. Mais, il faut en tout temps compter avec ces gestionnaires qui ont la mainmise sur les commissions de passation de marchés ou qui délèguent des crédits en région et envoient des émissaires pour l’exécution des marchés correspondants. Souhaitons, pour le progrès du Cameroun, que la Conac trouve les ressources nécessaires pour mettre fin à ce festin diabolique.

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