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Dossier de la Rédaction

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Immeuble Shell : Personne n’a encore bougé !

Près d’un mois après la mise en demeure du délégué de la Communauté urbaine de Yaoundé, les occupants sont toujours en place. Ambiance habituelle, hier à l’Immeuble Shell Concorde à Yaoundé. Le rez-de-chaussée du bâtiment est bondé de monde et de marchandises. Ici, on propose aux passants des vêtements ou un service. Là, des appareils électroniques à vendre ou à dépanner. Les gens vont et viennent. Une vitalité digne d’un centre commercial. Et dire que ces occupants n’ont plus qu’un mois pour déguerpir. Parce que vendredi prochain, le délai de deux mois accordé par le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), pour libérer les lieux arrivera à mi-parcours. Le communiqué publié, à cet effet, précise que c’est pour des raisons de sécurité que le Premier ministre, chef du gouvernement, a pris la décision de fermer l’édifice au grand public.

Aujourd’hui, à un mois de la date butoir, « personne n’a encore remis les clés », selon Charles Ayangma Yakana, gestionnaire. Il poursuit, un peu courroucé, que « le communiqué de mise en demeure ne dit pas à qui il faut remettre les clés. Je suis le gestionnaire, mais je ne suis informé de rien. Personne ne m’a dit de récupérer les clés et de toute façon, aucun locataire ne m’a encore notifié de son déménagement », affirme-t-il. M. Ayangma explique cependant qu’il est convié à ce sujet à une rencontre au ministère des Domaines et des Affaires foncières. Et c’est seulement après qu’il saura ce qu’il aura à faire, jusqu’à ce que les occupants s’exécutent et quittent le bâtiment. Mais, pour l’heure, la vie se poursuit à l’Immeuble Shell.

Au rez-de-chaussée déjà, les usagers s’affairent comme ils peuvent. Des affiches collées çà et là invitent à retrouver tel centre de formation informatique au deuxième étage, tel cabinet d’avocat au premier ou encore une agence de voyage au troisième. Mais, il faut être un habitué des lieux pour trouver la première marche d’escalier qui mène à l’étage. C’est connu, les ascenseurs sont hors service depuis des lustres et il faut se servir de ses deux jambes même pour se rendre au quinzième étage. D’un niveau à un autre, les allées sont effrayantes. Obscures, étroites et nauséabondes. Les fils électriques pendent de partout. Au cinquième étage, une dame, locataire depuis six ans, explique qu’il n’est pas évident de trouver une maison à Yaoundé. « J’ai demandé à des proches de me trouver un logement mais les coûts sont exorbitants. Ici je donnais ce que je pouvais quand je pouvais. Là, même pour un studio, on me parle de 50.000 F. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir», se plaint-elle.

Un autre locataire dit qu’il a déjà trouvé un logement et compte déménager incessamment. Un dernier affirme qu’il a l’habitude des mises en demeure aux locataires dans cet immeuble. Donc, il attend…

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