Le ministre des Travaux publics et le chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun ont visité hier un chantier de sécurisation exécuté à 80%.

«Les choix qui ont été faits sont pertinents et les travaux sont de bonne facture ». Le constat des autorités camerounaises et du chef de la délégation de l’Union européenne est sans équivoque. L’exécution du 9ème Fed (Fonds européen de développement) au Cameroun a eu pour point d’encrage la réfection de l’axe Yaoundé-Douala, et c’est une note de satisfaction qui se dégage. Réputé pour la multiplicité de ses « zones accidentogènes », la nationale numéro trois est celle qui a prioritairement été choisie pour bénéficier de ce Fonds. Les zones les plus nécessiteuses ont été déterminées en collaboration avec le ministère des Transports. C’est ce qui justifie la présence sur le terrain de Maïgari Bello Bouba, aux côtés de son homologue des Travaux publics, Bernard Messengue Avom.

Dans l’ensemble, les travaux qui sont effectués portent sur l’élargissement de la chaussée dans trois sections, le renforcement localisé de la chaussée, le dérasement des accotements, l’aménagement des pavés autobloquants à la station de péage de Boumnyebel, parallèlement à un aire de stationnement pour poids lourds de 3.000 m2. Dans la ville d’Edéa, une station de pesage en cours de réhabilitation a également été visitée. Le centre ville pour sa part dispose désormais de pistes cyclables. Pour parachever ces travaux, les autorités de la ville ont promis d’aménager des parkings.

« Cela nous donne l’idée de voir dans quelle mesure nous pouvons procéder à des actions annuelles, de manière à ce que toute les zones dangereuses soient éradiquées », a déclaré Bernard Messengue Avom. La fin des travaux est prévue pour le 26 septembre. Les plus grands aménagements à terminer concernent la signalisation. Antimi Paolo, le chef du groupe Bec la Routière, qui contrôle les travaux, à proposé d’introduire une demande de rallonge auprès de l’Union européenne, pour la construction de trois forages et d’une passerelle au niveau du village Okoua Maria. Le coût de ces travaux est estimé à un peu plus de 4 milliards de F. L’Union européenne se dit prête à poursuivre de telles opérations. « Nous ne sommes qu’au début d’un long processus, a déclaré Raul Mateus Paula, le chef de la délégation de l’Union européenne. Nous sommes prêts à accompagner le Cameroun dans la construction des son infrastructure d’intégration régionale. La question va être inscrite dans l’agenda. »

Le ministre des Travaux publics a affirmé que « le réaménagement de l’axe Yaoundé-Douala n’empiète toutefois en rien sur le projet de construction d’une autoroute entre les deux capitales camerounaises. Ces travaux ont pour objectif d’assurer la sécurité des déplacements pour nous et nos voisins tchadiens et centrafricains ».