32 officiers supérieurs des Armées, originaires d’Afrique et d’Europe ont reçu leurs diplômes et insignes hier à Yaoundé. Deux particularités caractérisent la dernière cuvée du Cours supérieur interarmées de défense (CSID) de Yaoundé. Cette promotion, 5e du genre, compte en son sein et ce, pour la première fois, un officier supérieur féminin, le lieutenant colonel Anne Bella Nkoto de la gendarmerie nationale camerounaise. Mais également un officier supérieur de l’Armée française, le lieutenant colonel François Audy. Cette dernière présence est « très significative, preuve du rayonnement de l’école de guerre de Yaoundé », relève Edgard Alain Mebe Ngo’o, ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef). En effet, la journée d’hier était spécialement animée au CSID. A la faveur de la cérémonie de remise de diplômes et d’insignes aux lauréats de la 5e promotion de cette école. Une cuvée forte de 32 officiers supérieurs des Armées et de gendarmerie, originaires de 17 pays d’Afrique, plus la France. Le lauréat français recevra d’ailleurs le prix d’excellence 2010 de l’école.

Désormais, « aptes à exercer des responsabilités de haut niveau au sein des états-majors, dans l’administration centrale, dans un cadre interministériel et dans des organes nationaux et internationaux », selon le général de brigade Esaië Ngambou, commandant du CSID, les récipiendaires ont obtenu chacun, un brevet d’enseignement militaire supérieur de 2e degré (BEMS 2), en plus du Master II en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et des catastrophes. Innovation, ce dernier diplôme est décerné pour la première fois au CSID. Toute chose qui explique la présence aux côtés du Mindef, maître de cérémonie, du ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), le Pr. Jacques Fame Ndongo, et de nombreux autres universitaires, dont le Dr Eric Mathias Owona Nguini, qui a donné le ton de la solennité par une « leçon clôturale » portant sur l’avenir et le devenir des Etats et sociétés d’Afrique à l’ère des célébrations des cinquantenaires des indépendances. Un cours riche d’enseignements et grandement applaudi par l’assistance.

Cela dit, la cérémonie de sortie de la 5e promotion du CSID a également servi de cadre à la signature d’une convention de partenariat entre le Mindef et le Minesup. Le commandant de l’école explique que « c’est l’ensemble des modalités de préparation au Master II en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et des catastrophes qui fait l’objet de la convention de partenariat signée entre les deux ministères ». Il est question, d’une part, d’arrimer le CSID au niveau des institutions sœurs et d’autre part, de concrétiser l’obtention de ce titre académique dont les modules existent dans le programme d’enseignement du CSID.