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Dossier de la Rédaction

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Nécrologie : Jean Bikoko Aladin casse sa corde

L’artiste guitariste, fondateur de l’Assiko moderne est décédé hier à Yaoundé, après une courte maladie. A Eséka, « fief » du fondateur de l’Assiko moderne, la nouvelle de la mort de Jean Bikoko Aladin a créé une onde de choc. En plus de l’aura que le patriarche avait dans ce chef-lieu du Nyong-et-Kellé, l’annonce de son décès en a surpris plus d’un. Au commissariat spécial d’Eséka, on se rappelle avoir vu l’ancien il y a juste trois jours, apparemment en pleine forme. A l’exception, précise notre source, de l’apparition de plaques qui lui marquaient la peau, et que certains ont attribué à quelque sort mystique caractéristique du pays Bassa. Notre interlocuteur, joint par téléphone, explique que c’est à la suite de ces marques sur sa peau que Jean Bikoko Aladin a fait une première consultation dans un centre de santé d’Eséka. Mais les produits qui lui y sont prescrits provoquent plutôt de vives douleurs à l’estomac du patient. Dans la soirée de mercredi, il est ainsi évacué à Yaoundé, et interné à l’Hôpital central où il décède dans la matinée de jeudi. L’artiste musicien le plus emblématique de l’Assiko moderne, était âgé de 71 ans.

De ses presque 60 ans de carrière, l’opinion retiendra sans doute peu de titres. Si les airs de Bikoko Aladin ont traversé les générations et écrit parmi les plus belles pages d’un genre musical qu’il a su faire passer du folklorique au « commercial », peu de titres restent en mémoire, notamment pour les plus jeunes. Pourtant, avec son « Assiko story », l’artiste aura enchaîné les tubes : « Dji Yana », « Macabo maoo », ou encore « Joli yem ». Les 45 tours connaissent un grand succès pour l’époque, mais c’est surtout sur scène que Jean Bikoko Aladin écrit sa légende. Sa recette ? Aux rythmes purs et traditionnels de l’Assiko dont les effets acoustiques sont produits avec des bouteilles et des fourchettes, il ajoute l’harmonie rythmique de la guitare électrique, qu’il manie avec une virtuosité incomparable. La magie de la danse des reins et du bassin, fait le reste. Le genre se popularise et fait des émules. Samson « chaud gars », Kon Bogol et quelques autres s’engouffrent dans la brèche ouverte par le maître.

Beaucoup plus en retrait sur le plan musical ? ces dernières années, l’artiste fait parler de lui dans la rubrique « faits divers », lorsqu’il est condamné en 2006 à cinq ans de prison pour une affaire d’escroquerie. Recouvrant la liberté, il se « terre » littéralement dans son refuge d’Eséka. Mais le mystère autour du personnage et son statut d’icône, lui valent de continuer à susciter l’intérêt des médias. Déjà en nette perte de vitesse ? ces dernières années, l’Assiko perd avec le décès de son grand maître, une partie du souffle qui lui a donné vie.

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