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Dossier de la Rédaction

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Appui de l’UE à la banane ACP : Les producteurs africains pour une juste répartition

Dans une déclaration issue de leur concertation vendredi dernier, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Cameroun exigent des règles de répartition équitables.

Mahama Ayariga, vice ministre du Commerce et de l’Industrie du Ghana, Calice Yapo Yapo, ministre du Commerce de la Côte d’Ivoire, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce du Cameroun, tous trois représentants des grands producteurs africains de la banane, se sont retrouvés vendredi dernier à Yaoundé pour une concertation jugée importante. Il s’est agi notamment d’harmoniser leurs points de vue sur les mesures financières que l’Union européenne se propose de mettre en place pour accompagner le processus de libéralisation du marché de la banane en Europe. Plus concrètement, ces trois gros producteurs ont fait un plaidoyer commun sur les critères de répartition des fonds en faveur des 10 pays ACP éligibles

La mesure porte sur une enveloppe de 190 millions d’euros au cours de la période. 2010-2013. Cette enveloppe est destinée à soutenir l’industrie bananière dans les pays ACP à la suite de l’accord intervenu au mois de décembre 2009 à Genève et qui induit un démantèlement progressif des droits de douanes applicables sur la banane. Dans le contexte de la libéralisation, la filière banane des pays ACP nécessite une restructuration afin que son produit reste présent et compétitif sur les marchés européens à partir de 2017.

La déclaration de Yaoundé exige de la Commission de l’Union européenne des règles de répartition transparentes, équitables. au programme précédent décrié et qui a couru sur la période de 1999-2008. Programme qui a vu les pays africains bénéficier d’un montant au prorata de 27% de l’enveloppe contre des exportations de 67%. Cela veut dire ceci : sur la période, pour 67% d’exportation de la banane ACP, nous n’avons reçu que 27% de l’enveloppe budgétaire. Les producteurs africains souhaitent que le déséquilibre soit réparé et que soit pris en compte essentiellement, la capacité des Etats à produire des bananes. La déclaration de Yaoundé exige que « les fonds disponibles soient prioritairement affectés aux actions visant à renforcer le secteur bananier, soutenir les investissements productifs ».

Les ministres pensent que c’est la voie à suivre pour que leurs pays survivent en produisant de la banane. Ils souhaitent que trois critères soient retenus : le tonnage exporté, l’importance de la banane dans l’économie locale et l’indice de développement humain. Les grands producteurs africains veulent qu’à ces critères soient affectés des pourcentages : 80% pour les exportations, 10% pour la place de la banane dans le marché national et 10% pour l’indice de développement humain.

Dans les Caraïbes, la production de banane est faible, notamment la part réservée à l’exportation. Par contre, ils reçoivent le gros de l’enveloppe alors qu’ils ne produisent pas autant que les pays Africains.

Au départ, les pays ACP ont demandé 500 millions d’euros à l’Union européenne pour restructurer leurs filières banane. 200 millions d’euros ont été promis pour que l’enveloppe finalement arrêtée revienne à 190 millions d’euro sur la période 2010-2013. Le Ghana produit 36.000 tonnes de banane par an, la production du Cameroun tourne autour de 280.000 tonnes. Le Cameroun a connu un pic de 300.000 tonnes. Les vrais défis pour l’Afrique, en réalité, demeurent la conquête des marchés du continent.
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