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Dossier de la Rédaction

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Cap sur le numérique

Les discours et les débats relatifs aux enjeux de la participation effective des pays africains à la société de l’information ont semblé jusqu’ici relever de la pure spéculation. Face à l’explosion quasi exponentielle des technologies de l’information et de la communication, tous les efforts tendant à réduire la fracture numérique et arrimer les pays du Sud au train de la mondialisation ont davantage fait penser, au mieux au travail d’un Sisyphe, au pire à la poursuite d’une chimère. L’inauguration jeudi 22 juillet dernier, sur le campus de l’université de Yaoundé I, d’un centre de télémédecine et de l’Université virtuelle d’Afrique centrale, apporte une note d’optimisme. Optimisme par rapport aux perspectives d’une plus rapide appropriation par l’Afrique subsaharienne des TIC ; optimisme par rapport au rôle de moteur de la sous-région Afrique centrale dont le Cameroun se voit ainsi investi.

Le choix du Cameroun pour abriter deux importantes structures du «réseau panafricain de services en ligne» ne pouvait mieux tomber. Il est significatif que notre pays se soit très tôt engagé comme partie prenante dans le projet panafricain de coopération internationale initié en 2005 par le gouvernement indien et l’Union africaine. Le Cameroun ne pouvait qu’adhérer à l’objectif de connecter les pays africains entre eux d’une part et avec l’Inde d’autre part, de favoriser de la sorte la promotion de la fourniture des services en ligne et de permettre à terme le développement du commerce électronique. L’enseignement supérieur et la santé, secteurs concernés par la première phase du projet de services en ligne, apparaissent comme ceux qui au Cameroun sont les plus forts demandeurs de services en quantité et en qualité. L’introduction des téléenseignements devrait apporter un plus significatif dans l’offre sur place d’une éducation de qualité dont la quête amène un grand nombre de jeunes à se tourner vers les pays étrangers à des coûts prohibitifs.

Le centre de télémédecine lancé avec l’appui du gouvernement indien, ouvre de son côté d’intéressantes perspectives dans le domaine de la santé. En effet, les outils de la télémédecine permettent la téléconsultation des patients, la téléexpertise, la téléformation des médecins, toutes choses qui représentent un potentiel remarquable dans nos pays subsahariens où les distances et la qualité des infrastructures rendent difficile le déplacement du médecin ou des malades.

Le cap sur le numérique apparaît en tout état de cause comme le passage obligé pour les pays du Sud. Ne serait-ce que parce que dans la société mondiale de l’information, les technologies de l’information et de la communication occupent une place centrale. Selon une analyse pertinente de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, «les TIC peuvent servir d’instrument à la réalisation des politiques communautaires. Si l’on prend par exemple le domaine de l’éducation, on se rend compte que les TIC peuvent contribuer à la mise en place d’un véritable marché commun du savoir (échanges entre enseignants, chercheurs et étudiants des Etats membres, libre circulation des idées et des connaissances, etc.)». La CEA estime notamment qu’aucun Etat africain ne pouvant faire face seul au coût induit par la mise en place d’une société de l’information, la mobilisation des énormes moyens (financiers, techniques et humains) gagnerait à être faite à l’échelon régional. D’où la chance que représente le projet adossé sur la forte expertise indienne, bel exemple de coopération Sud-Sud.

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