Dans la nuit de dimanche à lundi, un car Coaster a heurté un camion entre Edéa et Douala.

Effroyable ! Dix personnes ont laissé leur vie sur le carreau dans la nuit de dimanche à lundi aux environs de 21h, à Sikoum, près de 15 km après Edéa, en allant sur Douala. Selon des témoignages concordants, le car Toyota Coaster non immatriculé qui allait à toute vitesse, n’a aperçu qu’au dernier moment, le camion stationné sur le côté droit de la chaussée, immatriculé CE TR0589B et transportant du bois. Le choc est inévitable. Sur le champ, huit passagers décèdent. Les deux autres rendront l’âme sur le chemin de l’hôpital de district d’Edéa.

Les premiers secours arrivent aussitôt. Dont le peloton routier motorisé de la Sanaga Maritime qui aidera à transporter les blessés à l’hôpital, tandis que les passagers décédés sont convoyés à la morgue d’Edéa. Par la suite, une dizaine d’autres blessés seront transportés à l’hôpital Laquintinie de Douala. Sur le lieu de l’accident, on peut encore apercevoir des sous-vêtements éparpillés, des doigts de plantain mûr, des lunettes, des feuilles de macabo, des cartes d’identité, des pieds de chaussures, des clés de maison et même une bible. Le sang répandu sur ce qui reste de la carcasse de la Coaster, coupée en deux avec la partie avant complètement broyée, renseigne également sur la violence du choc.

A en croire l’un des blessés, Gervais Essa’a, assis à l’avant-dernier banc, les passagers sont partis de Yaoundé vers 17h dimanche. Avant leur départ, un problème de bus s’est posé à l’agence Finexs où ils se sont rendus. Le Coaster qui devait les transporter a été mis à la disposition d’autres passagers. Compte tenu de la forte demande, les responsables de l’agence vont louer une Coaster non immatriculée à un particulier pour transporter lesdits passagers jusqu’à Douala. Le voyage se serait bien déroulé jusque-là, le chauffeur n’allant pas très vite. Malheureusement, après Edéa, alors que la plupart des passagers sont endormis, ils sont réveillés par un choc brusque et soudain qui a de nouveau endeuillé les familles. Les survivants n’ont plus que leurs yeux pour constater les dégâts.