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Dossier de la Rédaction

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La justice populaire mise en examen

La Commission nationale des droits de l’Homme se saisit du problème à travers une journée d’information organisée hier à Yaoundé. De plus en plus, les chaînes de télévision locales relaient, dans leurs éditions d’informations, des scènes où des personnes sont brûlées vives ou battues à mort par les populations, parce que soupçonnées d’un méfait ou d’un autre. Même si les chiffres ne sont pas disponibles, la propension de ce phénomène inquiète la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (CNDHL). En effet, une analyse faite par l’unité d’observation, d’investigations et d’alerte entre 2007 et 2010 révèle que sur 48 cas d’auto-saisine, 24 se rapportent à la justice populaire. C’est donc à l’effet de sensibiliser l’ensemble de la population que la CNDHL a décidé d’organiser une journée d’information sur le phénomène de justice populaire, avec pour objectif de sensibiliser, d’informer et d’éduquer les différents acteurs sur les droits humains.

Outre les représentants les forces de l’ordre et de la justice, la séance d’hier a regroupé les membres de la société civile, les populations et les chefs de certains quartiers de Yaoundé, particulièrement touchés par le phénomène. Notamment Ngousso, Melen, Mokolo, Manguiers et Biyem-Assi. Ils ont ainsi été entretenus sur le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique, à une justice juste, à la présomption d’innocence et à un procès équitable dont jouit toute personne. Des éléments pour éloigner des uns et des autres l’envie et l’idée d’ôter la vie à un être humain, quel que soit le méfait commis. Certains intervenants se sont même appuyés sur des passages bibliques pour inviter les participants à cette rencontre d’échanges au pardon.

Une autre piste de solution évoquée a été la restauration de la confiance entre les populations et les forces de l’ordre, seules habilitées à procéder à des arrestations avant de conduire les fautifs devant les juridictions compétentes.

Par ailleurs, les chefs de quartier, courroie entre la population et les pouvoirs publics, doivent éduquer les jeunes, généralement plus excités dans les actions de vindicte. D’autant que les auteurs de justice populaire sont passibles de poursuites judiciaires. Après la séance d’hier, ce sera au tour des quartiers Ekounou, Essos, Mimboman, Kondengui, Etoa-Meki et Elig-Edzoa, le 5 août prochain.

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