Un forum d’appropriation organisé à cet effet hier à Yaoundé, sous la présidence de Zacharie Perevet, a permis de prendre connaissance du document.

Le taux de chômage moyen au Cameroun tourne autour de 15%. Le sous-emploi est au dessus de 70%. Depuis la crise économique mondiale de 2008, l’emploi a légèrement baissé de 3% dans les secteurs d’exportation. On compte parmi la population active du Cameroun âgé entre 15 et 64 ans, six millions de personnes qui sont occupées. Ces chiffres donnent un bref aperçu de la situation de l’emploi au Cameroun. Une situation qui n’est guère reluisante, d’où la nécessité pour ce pays d’Afrique centrale de s’approprier le pacte mondial pour l’emploi. En effet, sous l’initiative du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Zacharie Perevet, un forum a été organisé hier à Yaoundé sur le thème : « Le Pacte mondial pour l’emploi, un large éventail de réponses fondées sur l’agenda du travail décent ». Un forum auquel ont pris part les ministres du Travail et de la sécurité sociale, du Tourisme, les organisations internationales, les représentants des collectivités territoriales décentralisées et ceux des organisations d’employeurs et de la société civile.

Conçu en juin 2009 lors de la conférence internationale du travail, le Pacte mondial pour l’emploi, instrument de portée mondiale, vise à remédier à l’impact de la crise financière et économique internationale sur la société et l’emploi. C’est un document qui préconise une relance productive axée sur l’investissement, l’emploi et la protection sociale. Il retrouve au Cameroun, le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DCSE), la politique nationale de l’emploi et le programme pays pour le travail décent. La cohérence entre ces trois documents serait un atout pour notre pays. « Un certain nombre de mesures préconisées dans le Pacte mondial pour l’emploi se trouvent aussi dans le DSCE », a déclaré Zacharie Perevet. Entre autres résultats attendus du forum, un pacte national qui facilitera la mise en œuvre du Pacte mondial. Toutefois, de l’avis de Dayina Mayenga, directrice régionale de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour l’Afrique centrale, le problème de la formation professionnelle, du micro crédit, de la régulation et de l’environnement seront abordés. Un pacte qui, on l’espère, aidera à assurer les 300 millions d’emplois nouveaux qui seront nécessaires d’ici 2015.