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Dossier de la Rédaction

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Lutte contre la corruption : La Conac sur plusieurs fronts

Autres temps, autres mœurs !Un policier qui traîne un corrupteur à la barre pour tentative de corruption. C’est plutôt inhabituel. C’est pourtant ce qui est arrivé avant-hier à Yaoundé au tribunal de première instance du Mfoundi.

Considérée comme l’un des corps les plus corrompus de la République, la police aurait-elle donc déjà subitement changé de comportement, ce qui serait à mettre à l’actif de la lutte que mène actuellement la Commission nationale anti-corruption ? Il est encore trop tôt de l’affirmer. Car, une hirondelle ne fait pas le printemps. Ce policier n’est sans doute que l’arbre qui cache la forêt de nombreux corrompus qui gangrènent ce corps. N’empêche que c’est un signe des temps qu’on ne saurait négliger.

Cependant, la réalité est là : quatre ans après la création de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), en mars 2006, cet organe au coeur de lutte contre la corruption dans notre pays, n’a pas réussi à faire baisser l’indice de la corruption. Dans le classement de novembre 2009 de Transparency International, le dernier en date, cette organisation qui fait autorité en la matière, place notre pays au 146è rang sur les 180 pays classés. Une année plus tôt, en 2008, il occupait la 141è place.

Jusqu’au bout

Si on accorde du crédit à ce classement, la lutte contre la corruption a donc perdu du terrain dans notre pays en dépit de toutes les mesures prises. Toutefois, si on a régressé de cinq places, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a seulement un peu plus d’une décennie, en 1997, on était tout simplement les derniers de la classe. Faut-il s’en réjouir. Que non !

Que d’efforts fournis ! Et pour quel résultat ? Telles les têtes de l’hydre de Lerne qui renaissaient après qu’on les ait coupées, la corruption revient toujours au galop, alors qu’on croit avec raison avoir pris des mesures efficaces pour la combattre. Soupçonnées de détournement de deniers publics, plusieurs hautes personnalités ont été placées sous mandat de dépôt. Et les propos du chef de l’Etat le 31 décembre dernier lors de son message à la nation à l’occasion du nouvel an, résonnent encore dans nos oreilles : « … Nous avons entrepris de lutter sans merci contre la corruption. Qu’on ne s’attende pas à ce que nous nous arrêtions en chemin. Nous irons jusqu’au bout, quoi qu’en disent certains ».

Mesures salutaires

C’est à croire que les incessants appels à la rigueur et à la moralisation du chef de l’Etat depuis son accession à la magistrature suprême sont tombés dans des oreilles de sourds. Depuis des années, le conseil de discipline budgétaire et comptable a beau couper des têtes corrompues, rien n’y fait. On aurait légitimement pu croire qu’avec les arrestations de hautes personnalités, personne n’allait plus se croire intouchable. Il n’en est rien. C’est même l’inverse qui s’est produit.

Pourtant plusieurs mesures salutaires ont été prises par les pouvoirs publics pour combattre le fléau, après la mise en accusation du pays par l`organisation Transparency International. Depuis cette date, dans pratiquement tous ses discours à la Nation, le chef de l’Etat réitère avec fermeté son engagement à lutter contre la corruption. Des instructions ont été données pour redynamiser dans les départements ministériels les cellules de lutte contre la corruption, notamment mettre à leur disposition des moyens conséquents. Dans l’arsenal de lutte, il y a la Chambre des comptes de la Cour Suprême, l’Agence nationale d’investissement financière. Dans la foulée a été créée le 11 mars 2006 une Commission Nationale de lutte contre la Corruption (Conac). C’est à croire que celle-ci, comme sa devancière, l’Observatoire est déjà confrontée aux même difficultés du terrain.

 NDZINGA AMOUGOU

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