Lancée le 15 juin, l’expo d’art contemporain consacrée aux élèves de Fustel de Coulanges s’achève ce jour.

Mardi déjà, on pouvait remarquer la disparition de certains tableaux. Ce vendredi on procède au décrochage total des œuvres exposées par ces « mini artistes ». Initiée par Sarah Tchouatcha, professeur d’art plastique du lycée Fustel de Coulanges, afin de faire comprendre au public que les enfants ont une valeur certaine dans ce domaine, l’exposition « Décalage cas d’école » a permis aux élèves de Fustel de présenter leurs travaux. Des jeunes des classes de 6e en 3e ont ainsi eu l’opportunité de montrer leur talent artistique durant les six semaines qu’a duré l’exposition. Inspiré de la précédente exposition d’art contemporain « Décalage »qui avait lieu toujours dans les locaux du centre culturel français de Yaoundé, les élèves ont pu s’exprimer dans des catégories telles que « supports inhabituels », « l’art postal », « auto portrait ».

Dès le hall d’entrée, l’on pouvait déjà observer des cadres, à l’intérieur desquels se trouvent les photos d’exposants recouvertes de peinture, accrochés sur un mur. Sur le même mur, on retrouvait des assemblages de timbres postaux avec divers autres matériaux de couleurs vives, le tout associé à des messages comme « Merci Campost », « L’art ne dort pas »... Sur le mur d’en face, on pouvait voir des dessins, réalisés par les élèves de 6e. Un genre de meuble placé juste devant permettre de découvrir des figurines faites à base de fils de fer attachés à des ficelles.

Collage, assemblage, gouachage de nombreuses techniques ont été utilisées pour rendre attrayante l’exposition. Sandra N., visiteuse, donne son point de vue : « Moi, c’est le mélange des couleurs qui m’a attirée. Je trouve ça simple et compliqué à la fois. Je trouve ça d’une beauté abstraite. » Richard K., lui, semble ne pas comprendre le jeu des couleurs : « Je regarde juste comme ça. Je ne saurais vous dire ce que ça m’inspire ».

Selon Nadège Bourguignon, communicatrice du Ccf, l’exposition a connu un franc succès. « Les parents ont pu découvrir les travaux de leurs enfants le jour du vernissage parce que constituant l’essentiel des visiteurs ce jour. Les jours suivants, nous avons reçu des visiteurs venus aussi bien du Cameroun que d’autres pays. Nous pouvons donc dire que l’exposition a touché un public très large ». L’expérience était bonne mais ne sera pas renouvelée de sitôt. Pour Sarah Tchouatcha, « le but de l’art est de surprendre et c’est n’est plus le cas lorsqu’une exposition comme celle-ce se fait de manière ponctuelle. »