Le Minatd a clôturé vendredi dernier à Bafoussam le séminaire national sur la gestion des compétences et des ressources transférées par l’Etat aux communautés urbaines et aux communes. Pour ainsi dire, la boucle a été bouclée à Bafoussam. Marafa Hamidou Yaya, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoire et de la Décentralisation (Minatd), a clôturé vendredi dernier dans la capitale régionale de l’Ouest, le séminaire national sur la gestion des compétences et des ressources transférées par l’Etat aux communautés urbaines et aux communes. Ainsi s’achevait un périple qui a conduit l’équipe du Minatd, tout au long du mois de juillet, à travers le territoire national, à la rencontre des acteurs locaux de la décentralisation. Des acteurs que sont les préfets, les exécutifs communaux, les secrétaires généraux des communes et des communautés urbaines, les receveurs municipaux, des représentants d’organismes d’appui, etc. En tout quatre étapes. Garoua pour les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua. Yaoundé pour le Centre, l’Est et le Sud. Buéa pour le Sud-Ouest et le Littoral. Bafoussam pour l’Ouest et le Nord-Ouest. Cette dernière étape a réuni quelque 300 participants portant à près de 1500 le nombre d’acteurs sensibilisés sur l’ensemble du pays.

Sur le thème, « Organisation des services communaux et gestion des compétences et ressources transférées », le séminaire a de fait permis de faire le point sur l’évolution du processus de décentralisation et attiré particulièrement l’attention des exécutifs communaux et les autorités administratives sur le défis managériaux de l’heure au sein des collectivités territoriales décentralisées et sur les nouveaux rapports de tutelle entre les élus locaux et les représentants de l’administration centrale.

Esquissant le bilan de ce séminaire, Marafa Hamidou Yaya s’est réjoui dela grande mobilisation, de l’assiduité, le sérieux et la bonne tenue des participants dans les ateliers. Avec en toile de fond, « le souci et le désir d’apprendre et de comprendre », selon l’appréciation de l’orateur.

S’agissant des premières compétences et ressources transférées, en janvier 2010, le Minatd relève qu’il existe encore « des obstacles (…) qu’il convient de lever sans délai ». Dans une approche privilégiant des solutions locales. L’orateur a ainsi cité neuf groupes de problèmes, parmi les plus récurrents, mais lesquels précise-t-il, ne doivent pas bloquer l’exercice desdites compétences. Il en va ainsi par exemple des questions liées à la prise en compte des ressources transférées dans les budgets communaux, de l’absence ou de la modicité des moyens de fonctionnement des commissions de passation des marchés placés auprès des communes, voire de l’absence de cahiers de charge précisant l’exercice des compétences transférées. Lorsqu’on y ajoute toutes les modalités inhérentes à la collaboration entre acteurs à divers niveaux, la coupe est pleine…