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Dossier de la Rédaction

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Garde-fous

Le Cameroun a mal à sa sécurité routière. Un mal qui se manifeste au niveau de quasiment toutes les composantes du secteur des transports terrestres. Un mal dont les effets dévastateurs n’en finissent pas de défrayer la chronique en termes de pertes en vies humaines et de dégâts matériels. Un mal qui ne devrait cependant pas être subi comme une fatalité. Pour autant que chacune des parties prenantes – autorités compétentes, usagers, forces de l’ordre, structures de contrôle et de formation – prenne conscience du fait que la cote d’alerte est largement dépassée, et qu’il est temps que chaque acteur contribue véritablement à la mise en œuvre de règles minimales garantissant des routes sûres pour tous et pour chacun.

Au ministère des Transports, l’exigence d’un nécessaire retour à des pratiques orthodoxes sur les routes de notre pays apparaît, ces derniers temps, comme la priorité des priorités. Dans un des communiqués rendus publics au début de cette semaine, le ministre en charge des transports informe le public des résultats de la deuxième phase des contrôles spéciaux de prévention routière. Effectuée dans la période du 29 juin au 3 juillet 2010, cette opération visait à débusquer les cas de surcharge, de mauvais état technique des véhicules et de conduite sous l’emprise de l’alcool. Résultat : six agences de voyage récidivistes pour 16 véhicules concernés ; 14 agences de voyage interpellées pour la première fois, pour 17 véhicules concernés. Comme sanction, les agences récidivistes voient leurs cartes de transport public (cartes bleues) suspendues pour un mois, tandis que les agences nouvellement interpellées sont sommées de présenter à la direction des transports terrestres les mesures prises à leur niveau pour mettre un terme aux pratiques répréhensibles.

L’autre communiqué du ministre des Transports publié au début de cette semaine concerne les propriétaires de véhicules dont les 1526 immatriculations, listées par région, seraient sujettes à caution. Les concernés doivent se présenter au plus tard le 20 août prochain dans les délégations régionales des Transports de leur résidence munis des cartes grises afférentes à leurs véhicules aux fins de vérification d’authenticité. L’on n’ira pas jusqu’à présumer que ces immatriculations sont factices, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que l’anomie qui persiste dans la confection et la délivrance des documents officiels afférents à la mise en circulation des véhicules à moteur contribue à l’anarchie qui met tant à mal la sécurité sur nos routes. La réforme du permis de conduire, dont la mise en œuvre a commencé récemment, devrait assainir non seulement l’organisation de l’examen du permis de conduire camerounais, mais aussi les conditions de sa délivrance.

Il y lieu de se féliciter, en tout état de cause, qu’au ministère des Transports, de véritables garde-fous soient mis en place pour venir à bout des «points noirs» du secteur des transports au Cameroun. Et que la prévention et la sécurité routières passent de la prédication de bonnes paroles aux actions concrètes.

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