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Dossier de la Rédaction

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Banane camerounaise : Le défi de la compétitivité

Par quel bout commencer, quand il faut parler des défis de la banane camerounaise ? Et si on commençait par le défi de la compétitivité !

Sur le marché international, le Cameroun qui est l’un des grands producteurs de la banane ACP, doit faire face à la concurrence des produits en provenance des Antilles françaises et des Canari espagnols qui bénéficient des subventions directes de leurs pays. Autre concurrente, la banane dollar de l’Amérique latine qui entre sans limitation de volume sur le marché européen, principale destination du produit camerounais, et dont les droits de douane viennent de baisser, passant de 176 euro/tonne à 114 euro. Bien que la banane camerounaise bénéficie d’un accès libre et illimité à ce marché avec un droit de douane nul, elle souffre d’un déficit de compétitivité dû à un coût de production élevé par rapport aux coûts de production de ses concurrents.

Bien plus, on reproche aux fruits camerounais de ne pas respecter les standards. Un souci dont il faut forcément tenir compte, car le non respect de la norme est un obstacle majeur sur le marché international, notamment dans l’espace de l’Union européenne, principale destination de cette banane. Et si, jusqu’à date ce marché reste le plus important, le Cameroun devrait déjà envisager sérieusement d’autres débouchés à l’avenir. Ils se déclinent en terme de conquête des niches dans la sous-région, au Maghreb, au Moyen-Orient, en Afrique australe, etc. Le marché de l’Asie est déjà si vaste et non encore pénétré. La valeur dégustative de la banane camerounaise est déjà un atout pour se lancer à l’assaut de ces niches. Bien sûr, il faut y aller après avoir minimaliser les coûts de revient. Une paire de manches !

Conférer à la banane camerounaise une valeur ajoutée n’est pas le moindre des défis. La transformation locale, en chips ou en confiture pourrait stimuler la consommation domestique.

La production nationale n’a guère dépassé les 300.000 tonnes par an. C’est encore insuffisant dans un pays où les terres sont disponibles, où il existe une main d’œuvre abondante, où le climat est favorable et le sol généreux. L’Equateur, un pays plus petit que le Cameroun produit chaque année, cinq millions de tonnes de banane, ce qui représente un marché de cinq milliards de dollars…

Envisager une augmentation de la production nationale demande la mise en œuvre des programmes d’investissement conséquents. L’aide attendue de l’Union européenne, va être destinée à cet effet, a affirmé la semaine dernière, le ministre du Commerce, lors d’une réunion qui regroupait les grands producteurs africains. Mais, 190 millions d’euros à répartir entre dix pays ne pas seront insuffisants, quelle soit la part du Cameroun. D’où la nécessité d’une volonté agissante du gouvernement.

Les entreprises à capitaux étrangers une bonne partie des 300.000 tonnes de banane produites chaque année. Les Plantations du Haut Penja, un groupe composé de la compagnie fruitière basée à Marseille et Dole, une société américaine et quelques nationaux revendiquent à elles seules 135.000 tonnes sans compter la production des deux autres qui se partagent cinq millions d’euros chaque année.

L’Etat doit encourager les investisseurs nationaux à entrer dans la filière. Car l’investissement dans la banane est onéreux. Le ministre ivoirien de Commerce, Calice Yapo Yapo parle de 12 à 15 millions d’investissement à l’hectare dans son pays, par exemple! Cette réalité doit être à peu près identique au Cameroun. Cela signifie qu’il faut une politique de financement incitative pour encourager les nationaux et les petits planteurs dont les efforts conjugués peuvent booster la production. Et… conduire vers le développement des agro-industries qui ont un bel avenir tant qu’il y aura des millions de personnes à nourrir ici et ailleurs.


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