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Dossier de la Rédaction

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Pius Njawé repose désormais à Babouantou

Le fondateur de Free Media Group a été inhumé samedi dernier dans son village natal près de Bafang, département du Haut-Nkam. Amanda Njawé, la fille de Pius Njawé a presque le souffle coupé, la voix éraillée, par plusieurs jours éreintants de pleurs et de lamentations. Celle qui a porté la parole de la famille, n’a plus voulu dire un mot, au moment où les reporters de CT se sont une nouvelle fois approchés d’elle. Elle avait tout dit. Tout était dans son propos, lors des témoignages précédant l’inhumation de Pius Noumeni Njawé devant une assistance massive d’horizons, d’opinions et de classes sociales divers, venue saluer la mémoire et l’œuvre du disparu.

A commencer par les hommes d’église. Au cours de la célébration œcuménique, le pasteur Christophe Kontchou a axé sa prédication sur les actes de Pius Njawé, pour en conclure que ce fut un homme de paix, puisqu’il a toujours été à la recherche de la vérité. Pour lui, « lorsqu’on voit les grandes qualités du disparu, il est important de ramener tout le monde, la famille, le gouvernement, les personnes avec qui le disparu était en relation, autour de l’idéal spirituel de paix. »

Ensuite viendra une très longue série de témoignages. Du personnel du Messager à Reporters sans frontières en passant par les Camerounais de la diaspora, les représentants de la presse privée du Tchad, le chef supérieur Babouantou, les corporations de journalistes, plusieurs mots pour une seule évidence : Pius Njawé était un grand homme, « qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas », selon le propos du représentant du ministre de la Communication. Albert Mbida, après avoir réitéré les condoléances du gouvernement a déclaré : « Pius Njawé m’a permis de réviser une position dogmatique, que j’avais qui s’appelle la diplomite. Car j’avais cru qu’on ne devenait pas grand journaliste si on n’avait pas fait d’école spécialisée. La maladie diplomite a été guérie par le remède Njawé. » Au moyen d’anecdotes croustillantes sur ses rapports avec le disparu, l’inspecteur général du Mincom a reconnu en Njawé, « un homme de conviction qui a contribué à sa manière à faire avancer la démocratie au Cameroun. » Au point d’arracher à l’assistance, des applaudissements !

A retenir aussi cette solennité de ses pairs directeurs de publication, qui ont symboliquement remis un stylo sur sa dépouille. Au rang des hommes politiques, comment ne pas, après les passages de Adamou Ndam Njoya de l’UDC, Jean-Michel Nintcheu du SDF, Souleymane Mahamat de l’AFP, s’arrêter sur le témoignage de Dakolé Daissala ? Ce dernier a mis l’accent sur cette autre facette du directeur de publication du Messager : la lutte contre les accidents de la circulation, à travers sa fondation Jane and Justice. « En tant que ministre des Transports, j’ai découvert un autre homme, qui déployait le même acharnement pour la sécurité routière. Il s’y déployait avec une telle passion, une telle expertise. Même dans ce domaine, il était en conformité avec son engagement pour l’humain ». Au finish, et malgré un couac de dernière minute lié à l’oraison funèbre de Célestin Monga non lue parce que n’étant pas en convenance avec la rigueur du protocole, le message de condoléances du chef de l’Etat a clos ces obsèques à la mesure de l’aura du disparu.

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