Bilan du choc survenu, vendredi soir, entre un camion, une fourgonnette et un taxi en surcharge. Deux Rwandaises (une mère et sa fillette d’un an) et quatre Camerounais ont perdu la vie vendredi dernier dans un accident de la circulation. Tous étaient passagers d’un même taxi, immatriculé CE 6372 U, dont le conducteur est également resté sur le carreau. Le drame est survenu aux environs de 21 h, au lieu dit Sofavinc au quartier Nsam à Yaoundé. C’était juste après une pluie battante, selon l’officier de police du commissariat du 7e arrondissement de Yaoundé, chargé de l’enquête. Notre informateur affirme que c’est sans doute du fait de l’heure avancée et de la pluie qu’il n’y a véritablement pas eu de témoin de la scène.

Néanmoins, il relate que trois véhicules sont mis en cause. Un camion immatriculé CE 470 BS, qui entrait dans la ville, transportant de la terre. Le gros porteur aurait d’abord fauché une fourgonnette (CE 3753 W) venant en sens inverse, avant de finir sa course sur le taxi surchargé de sept passagers. Un seul survivant, le nommé Serge Zang, mal en point, mais dont les jours ne sont pas en danger, selon des infirmiers des urgences de l’hôpital Central de Yaoundé, lesquels ont reçu les victimes conduites par des sapeurs-pompiers. Bilan, six morts et deux blessés, dont le chauffeur de la fourgonnette.

D’après l’enquêteur, le conducteur du camion a pris la fuite après l’accident pour finalement se rendre à la brigade de gendarmerie d’Efoulan. Il a été transféré au commissariat du 7e, chargé de l’enquête. Le jeune homme y est actuellement en garde à vue, en état de choc, selon l’enquêteur. Samedi matin, sur les lieux du drame, la circulation était sérieusement perturbée par les épaves restées sur le bitume, sans compter les automobilistes curieux. La scène en disait long sur la gravité du choc. Des coulées de sang sur le trottoir, des vêtements déchirés laissés sur le sol, un taxi complètement broyé. Il faut dire que les sapeurs-pompiers, premiers arrivés sur les lieux, ont dû éventrés les véhicules pour sortir les occupants. Pour ce qui est des circonstances réelles de l’accident, l’enquête suit son cours au commissariat d’Efoulan.