Au cours des assises de samedi dernier, le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Amadou Ali, a été invité pour débattre des droits de l’Homme.

Les chefs traditionnels désignés, à l’issue du forum camerounais des chefs traditionnels de mars dernier, pour présider aux destinées du premier Conseil national des chefs traditionnels (CNCT) créé à l’occasion, se sont réunis pour la première fois samedi dernier. Avec plusieurs points à l’ordre du jour. Dans son discours d’ouverture, Alim Hayatou, président de ce bureau exécutif a tenu à remercier les uns et les autres pour avoir répondu présents et pour l’avoir choisi à la tête de l’institution. Au programme, entre autres, l’évaluation des travaux du forum de mars, notamment le bilan financier. Mais aussi, la création d’un comité chargé de revoir les textes du CNCT (statut et règlement intérieur) et l’organisation et la mise à jour du sommier des chefs traditionnels du Cameroun. Sur ce point, les membres du bureau de la CNCT ont constaté la nécessité d’étendre les conseils régionaux des chefs traditionnels à toutes les régions du pays, pour pouvoir recenser tous les chefs traditionnels sur le triangle national.

La réunion du bureau exécutif du CNCT a été l’occasion d’adopter une nouvelle tradition. « L’invitation d’un chef de département ministériel pour les édifier sur un sujet d’actualité » concernant les chefs, a expliqué Alim Hayatou. Ainsi, pour la première réunion du bureau du conseil, le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Amadou Ali, est venu entretenir les chefs traditionnels sur les droits de l’Homme. Un sujet d’autant plus important que le tribunal coutumier représente 80% des charges de justice au Cameroun, expliquera le président du CNCT. D’après lui, les chefs traditionnels ont « la responsabilité de la cohésion sociale, de la justice sociale et du développement humain ». Un prétexte qui a été saisi pour attirer l’attention des chefs traditionnels qui doivent être des modèles dans leurs sociétés, a expliqué René Désiré Effa, président du conseil régional des chefs traditionnels du Sud et secrétaire à l’organisation au bureau exécutif du CNCT.

Plusieurs autres points ont meublé les travaux du bureau du CNCT, samedi dernier, dont l’état financier du conseil et l’acquisition d’un siège. Mandat a été également donné au président pour engager des démarches nécessaires à cette fin. « Un comité culturel a aussi été mis sur pied pour recenser tout le patrimoine culturel camerounais », a confié à la presse, Fon Chaffa de Bangolan, secrétaire général du bureau exécutif du CNCT.