La journée supplémentaire de la visite du président Biya à Brasilia a été consacrée à des audiences, toutes avec des opérateurs économiques.
Infrastructures, télécommunications, énergie et agriculture ont été au centre des quatre audiences que le président Paul Biya a accordées à diverses personnalités du monde des affaires. Avant de boucler sa visite officielle au Brésil, vendredi dernier, le chef de l’Etat a reçu, tour à tour, quatre groupes venus à sa rencontre.
Reçu le premier, Jorge Mansur, directeur général Afrique du groupe Andrade Gutierez, de dimension mondiale dans le BTP et qui s’ouvre aux télécommunications, s’est dit content de savoir que, à travers la visite du président Biya au Brésil, les liens entre son pays et le Cameroun seront plus étroits. Déjà présent au Cameroun dans le secteur du BTP, l’entreprise construit, en ce moment, la route Ngaoundéré-Mbéré. Mais le groupe entend renforcer sa présence et ses activités. Déjà, il est pré-qualifié dans le cadre des consultations en vue de la construction du stratégique barrage de retenue de Lom Pangar.
Le chef de l’Etat a, ensuite, reçu Roberto Goncalves, directeur exécutif en charge des Relations internationales et Shanan Rubin, directeur en charge des Finances à Pétrobras. Pétrobras est le géant brésilien dont le cœur de l’activité se trouve dans les hydrocarbures. Au sortir de cette audience, les hôtes du président Biya ont déclaré à la presse qu’ils sont venus s’informer à la meilleure source des « opportunités que le Cameroun offre à Pétrobras ». Ils ont saisi l’occasion de cette rencontre pour présenter leur potentiel et les champs sur lesquels ils peuvent apporter une contribution au Cameroun. Ils indiquent du reste que, dans les prochaines semaines, des discussions seront engagées avec la partie camerounaise.
Place a ensuite été faite à Thomas Marinho de Andrade Zanatto, directeur en charge des Relations internationales à la Fédération des industriels de Sao Paulo. Un groupement de patrons dont les entreprises assurent 45% de la production industrielle du Brésil. Ils ont des visées au Cameroun dans divers domaines allant de l’agriculture industrielle à l’industrie lourde en passant par les infrastructures et l’énergie.
Quant à Peter Bigler, chief executive officer de Hydromines, déjà reçu en audience par le passé, il est venu faire part de l’évolution des études en vue de réaliser des affaires dans les domaines touchant aussi bien à l’exploitation minière qu’à l’énergie hydroélectrique et à la transformation de l’aluminium.
La boucle de ces audiences se referme l’après-midi sur celle accordée à Ricardo Brodoso Tafani, directeur des Affaires internationales de la Commission exécutive de Développement du cacao. Une audience qui a permis au Brésilien de présenter au chef de l’Etat les possibilités que son organisme offre au Cameroun pour développer la culture du cacao.
A la fin des trois audiences de la matinée, on a entendu le président de la République questionner le directeur général de la SODECAO, Jérôme Mvondo, sur le problème de la pénurie des plans. C’est dire si le chef de l’Etat suit avec la plus grande attention la relance de ce secteur et attache du prix à la recherche des solutions aux problèmes qui entravent le développement de l’activité. Une activité dont on connaît l’impact sur le recul de la pauvreté dans les zones rurales concernées. En recevant son hôte brésilien, il s’agit pour le président Biya de donner au Cameroun toutes les chances d’augmenter sa production en quantité et en qualité. Pour que les planteurs profitent pleinement de la bonne tenue actuelle des cours du cacao et des perspectives qui se dessinent. Et que l’économie, dans son ensemble, en tire de précieuses ressources.
Déjà, la solution au problème de l’insuffisance des plants est amorcée. Des experts brésiliens arrivent, en effet, au Cameroun dans les prochaines semaines.
