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Dossier de la Rédaction

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Albinos et fier de l’être

Est-ce une race à part ? Une ethnie singulière ? Non ! Sont-ce des êtres différents ? Peut-être, par la couleur blanche de leur peau que les généticiens expliquent par l’absence de la mélanine. Cette substance qui donne un teint foncé à la nôtre.

Pourtant les Européens de souche qui présentent la même caractéristique bénéficient plutôt chez nous d’une perception favorable. Mais alors, .pourquoi les albinos sont-ils à ce point chez nous victimes de préjugés et de peu de considération ?

L’on s’est réjoui d’apprendre samedi dernier à Yaoundé, lors du lancement des activités de la onzième cuvée de la semaine nationale de l’albinos, que celui-ci était de plus en plus accepté dans notre société. Cela d’autant que ces propos sont d’un albinos bon teint, Jean-Jacques Ndoudoumou, directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés publics (Armp). Un modèle d’opiniâtreté et de réussite. Lui qui a sonné le tocsin du combat contre l’exclusion et la discrimination, pour la dignité et la revalorisation de ces personnes. Un combat qu’il a poursuivi à l’échelle planétaire au point de se hisser au poste de président de l’Association mondiale pour la défense des intérêts et la solidarité des albinos (Asmodisa). L’ascension personnelle de Jean-Jacques Ndoudoumou et la présence de deux ministres samedi dernier à la cérémonie solennelle des travaux de l’Asmodisia témoignent  à souhait de l’implication  des autorités camerounaises dans ce combat contre le rejet de l’albinos.

Que de chemin parcouru ! On pourrait-on dire, lorsque Jean-Jacques Ndoudoumou révèle que les albinos ne sont plus victimes de moqueries, de gestes de frustration ou d’actes attentant à leur vie dans la société camerounaise. Car longtemps dans notre pays, ces personnes ont davantage souffert des douleurs morales de la stigmatisation que des affres physiques du soleil qui chez eux, provoque des cancers de la peau. Ceux-ci étant responsables de 70% de décès au sein de cette population. L’on comprend alors que les travaux de la onzième session de la semaine nationale de l’albinos se penche sur ce problème de santé publique.

Au demeurant, il ne faudrait pas croire que les problèmes liés à la stigmatisation de l’albinos aient tout d’un coup disparu. Des poches de résistance et des murs d’incompréhension demeurent. Car notre attitude vis-à-vis de l’albinos exprime parfois des peurs refoulées et des croyances ancrées au plus profond de notre subconscient par des traditions séculaires. Nous ne sommes certes pas dans quelque pays d’Afrique où des crimes rituels avec ponction d’organes sont légion sur les albinos. Mais l’on ne peut ne pas nier l’évidence d’une répulsion innée pour ces êtres dont le malheur commence dès la maternité par l’émoi des parents qui, lorsque l’enfant paraît, se demandent parfois ce qui leur arrive. Ce sont ces peurs et ces croyances que notre société doit définitivement exorciser pour que l’albinos trouve sa place…au soleil.

 

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