Les promoteurs sont accusés de ne pas prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité aux joueurs accidentés. Il y a moins d’une dizaine de jours, le jeune Kévin Tchokoté, 19 ans, a trouvé la mort lors d’une rencontre de football opposant son équipe Renaissance à Tahiti sur le terrain de Kassalafarm à New Bell. Malgré les premiers soins prodigués, le jeune garçon rendra l’âme sur le chemin de l’hôpital Laquintinie. Des informations puisées auprès de sa famille révèleront que le jeune homme était asthmatique, donc, inapte à la pratique du sport intensif. Un autre cas a été signalé, l’an dernier à Bekoko, où le jeune Ekobo Njoh, sociétaire d’une équipe de MTN Elite Two trouvait la mort aux prolongations d’une finale âprement disputée. En 2009, un autre jeune homme avait également trouvé la mort lors d’une rencontre de football à New Bell. Selon les parents, les promoteurs des championnats ont une part de responsabilité dans ces drames qui surviennent. « Ils ne prennent pas souvent les mesures qui s’imposent pour assurer un minimum de sécurité et prodiguer les premiers soins », confie l’un d’eux.

Les promoteurs, de leur côté, réfutent ces accusations. « Il revient aux présidents de clubs de sensibiliser leurs joueurs en leur exigeant des certificats médicaux en bonne et due forme qui attestent qu’ils peuvent pratiquer une activité sportive intense. Les joueurs veulent gagner de l’argent et n’hésitent pas à fabriquer de faux certificats médicaux. Que pouvons-nous faire ? », se plaint cet organisateur de championnats. Il explique que les promoteurs ne bénéficient de rien dans l’organisation des championnats de vacances, mais plutôt, ils aident les jeunes à lutter conter l’oisiveté. «Quand vous additionnez les frais de licence et d’affiliation, vous avez à peine 450 000 F de recettes. Mais les frais de l’organisation (location du stade, perdiem du disc-jockey, l’assurance, les ballons, les arbitres à payer, etc.), s’élèvent parfois à plus d’un million de Fcfa », essaie de justifier un autre promoteur.